Des ministres des A.E. de l’UE envisagent des sanctions contre l’Egypte

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"Les mesures conventionnelles ne suffisent pas, il faut des sanctions", a dit le ministre lituanien des Affaires étrangères Linas Linkevicius à son arrivée au conseil des Affaires étrangères extraordinaire à Bruxelles.

 "Il est difficile de dire ce qui sera fait exactement mais nous devrions discuter de ces questions", a-t-il ajouté. La suggestion de M. Linkevicius est soutenue par certaines grandes puissances de l'UE et "un signal fort " sera envoyé à l'Egypte, selon le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle.

La tentative de l'UE est de ramener toutes les parties en Egypte à la table des négociations par un "maximum de pression", a fait savoir Mr Westerwelle aux médias locaux. Certains pays membres de l'UE dont l'Allemagne et l'Italie ont cessé leurs exportations d'armes en Egypte et le Danemark a mis fin à son aide à des projets de développement dans le pays.

La ministre des Affaires étrangères italienne Emma Bonino a appelé tous les états membres de l' UE a mettre un terme à leur commerce avec l' Egypte, et le ministre des Affaires étrangères néerlandais Frans Timmermans a exhorté le bloc à insister sur son principe de "plus d' aide pour plus de démocratie" et inversement.

  La chef de la politique étrangère de l'UE Catherine Ashton a cependant déclaré à la presse que l'UE avait toujours la volonté de trouver une solution politique à la crise. L'UE considère l'Egypte comme un voisin et un partenaire principal dans une région d'importance stratégique pour l'UE. L'accord d'association UE-Egypte entré en vigueur en 2004 assure leurs relations.  Un plan d'action de commun accord de la politique européenne de voisinage trace les grandes lignes du calendrier des échanges UE-Egypte. La coopération met l'accent sur les questions de réforme démocratique, de modernisation économique, de réforme sociale et des migrations, le commerce étant un autre sujet important. L'UE a promis à l'Egypte en novembre un total de 5 milliards d'euros (6,7 milliards de dollars) d'aide financière pour une série d’initiatives et de projets à condition que la réforme démocratique soit mise en œuvre.