Lors d'une conférence de presse tenue dimanche à Antananarivo, la capitale malgache, l'ancien président de l'île Maurice, Cassam Uteem, qui a dirigé la mission d'observateurs de l'EISA à Madagascar, a proposé des mesures se basant sur les constats et observations préliminaires de sa mission d'observation.
Ces mesures concernent l'établissement par le ministère de l' Intérieur malgache de la carte d'identité nationale pour que les citoyens puissent s'enrôler comme électeurs.
L'EISA a invité la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENIT) de Madagascar à explorer la possibilité de prendre des mesures pour l'inscription d'une liste plus exhaustive, exacte et inclusive en vue d'une participation plus accrue aux élections de décembre prochain.
Les recommandations à court terme concernent également la publication des résultats dans les bureaux de vote pour des raisons de vérifiabilité.
En rapport aux mesures à moyen terme, l'EISA propose la mise en place d'un cadre juridique portant sur le financement de la campagne en vue d'éviter le déséquilibre dans les moyens entre les différents partis politiques et candidats.
Cet institut recommande également la professionnalisation de la CENIT tout au long du cycle électoral.
Néanmoins, l'EISA a annoncé que l'élection présidentielle a été conduite de façon libre, crédible et transparente.
L'EISA a exhorté les Malgaches à adopter le même esprit de sérénité lors de la centralisation, l'annonce des résultats provisoires et définitifs ainsi que durant le reste de la phase postélectorale.
La CENIT doit publier les résultats provisoires 10 jours après le scrutin. Si aucun des 33 candidats ne remporte plus de 50% des suffrages, les deux finalistes s'affronteront au deuxième tour prévu pour le 20 décembre prochain en jumelée avec les législatives.
