Deux enlèvements récents qui restent un mystère
A l’heure actuelle, le Mauricien enlevé à Madagascar il y a de cela cinq jours n’a toujours pas été retrouvé. L’homme d’une quarantaine d’années n’a pas été aperçu depuis mercredi dernier. Un indien avait déjà été enlevé au moins de juin et n’a toujours pas été relâché alors qu’une rançon a été versée.
Si le Ministre de la Sécurité publique a tenté de rassurer la population, mais surtout les étrangers installés à Madagascar, en déclarant que les enlèvements étaient « en baisse depuis l’époque de la Transition » et que ces enlèvements rapprochés étaient une « coïncidence » rapporte RFI, ces deux nouveaux cas ne rassurent pas.
Des conditions qui favorisent les rapts
Un problème qui s’ajoute à une police souvent corrompue qui n’incite pas les familles des victimes de ces enlèvements à faire appel à elle. Bien souvent, les familles préfèrent payer la rançon sans appeler la police en espérant que leur proche leur sera rendu. Dans le cas du Mauricien enlevé, les enquêteurs soupçonnent d’ailleurs la famille d’avoir déjà communiqué avec les ravisseurs.
Les enlèvements continuent étant donné que les familles payent. Ils représentent une source de revenus facile pour les ravisseurs qui au final ne se font jamais embêter par la famille ou la police.
Des précautions nécessaires
Le gouvernement du Canada publiait en mai 2014 des conseils pour les voyageurs se rendant sur l’île. Vols, agressions, enlèvements sont dénoncés dans ce communiqué et le gouvernement recommande une grande vigilance. Des recommandations qui s’appliquent à tous les ressortissants étrangers perçus comme ayant plus d’argent et donc très souvent pris pour cible.
Pour renforcer la sécurité, le président malgache avait offert 350 véhicules 4×4 aux forces de l'ordre en mai dernier afin de patrouiller dans les zones touristiques.
