RDC : La lutte contre l’impunité, une nécessité après les graves violations commises lors des élections de 2012

Afriquinfos Editeur
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C'est là l'une des conclusions d'un rapport rendu public mercredi par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) en RDC, qui documente 345 violations commises entre le 1er octobre 2011 et le 31 janvier 2012 dans le contexte des élections présidentielle et législatives congolaises. Au moins 41 personnes ont été tuées, 168 autres victimes d'atteintes à leur intégrité physique et presque 400 d'atteintes à la liberté et à la sécurité de leur personne.

Les forces de défense et de sécurité, note le rapport, ont été responsables de plus de la moitié des violations enregistrées et les plus graves l'ont été à Kinshasa, ainsi que dans la province du Kasaï oriental.

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a souligné la nécessité d'accélérer les enquêtes pour poursuivre pénalement les auteurs présumés, réitérant l'importance de la lutte contre l'impunité pour la stabilisation de la RDC.

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"J'accueille favorablement toutes les mesures destinées à mettre fin à l'impunité. Malheureusement, les efforts entrepris par les autorités congolaises […] n'ont pas encore abouti à des résultats, […] deux ans après la tenue des élections".  

"Je suis particulièrement préoccupée par les violations qui auraient été commises par les forces de sécurité contre des sympathisants de partis politiques", a-t-elle ajouté. "Chaque menace, chaque acte de violence, chaque arrestation arbitraire d'un opposant par les autorités constitue une régression sérieuse, non seulement pour la protection des droits de l'homme en RDC, mais aussi pour la réconciliation de la société congolaise".