L’UA, l’ONU et l’Europe se préoccupent de la santé de Bazoum et de ses proches parents

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Addis-Abeba (© 2023 Afriquinfos)- Trois entités, notamment l’UA, l’Union Européenne, et les Nations-Unies ont exprimé leurs « vives préoccupations » concernant les conditions de détention de Mohamed Bazoum.

L’UA (Union Africaine) a exprimé, vendredi, ses « vives préoccupations » concernant les conditions de détention du président nigérien Mohamed Bazoum, détenu par les putschistes depuis le 26 juillet dernier.

Dans un communiqué de presse, l’organisation assure que « des sources concordantes attestent d’une dégradation inquiétante » de ses conditions de détention ainsi que de celles de sa famille.

À cet effet, l’UA « interpelle les autorités militaires sur l’urgence de stopper l’escalade avec l’organisation régionale, la défiance à son égard et la poursuite de la séquestration du Président dans des conditions qui se dégradent de façon inquiétante ».

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« Un tel traitement d’un président démocratiquement élu à travers un processus électoral régulier est inadmissible » poursuit le communiqué qui « appelle à la libération immédiate du président Bazoum, de tous les membres de sa famille et de son gouvernement qui sont illégalement séquestrés avec lui au mépris du droit ».

L’UA invite enfin « l’ensemble de la communauté internationale à rassembler concrètement tous ses efforts pour sauver la vie et l’intégrité morale et physique du Président Mohamed Bazoum ».

Cette déclaration intervient alors que l’UE (Union Européenne) a communiqué plus dans la même journée, en s’inquiétant des mêmes faits par la voie du Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borell Fontelles

Dans une publication sur X (anciennement Twitter), le dirigeant européen s’inquiétait du fait que Mohamed Bazoum et sa famille « seraient privés de nourriture, d’électricité et de soins depuis plusieurs jours » et faisait part de « sa profonde inquiétude face à la détérioration des conditions de détention » de Mohamed Bazoum.

« Le Président Bazoum a consacré sa vie à œuvrer pour améliorer le quotidien des Nigériens. Rien ne permet de justifier un tel traitement » a-t-il poursuivi, appelant une nouvelle fois à leur libération « immédiate et sans condition ».

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a également exigé la libération du président nigérien élu Mohamed Bazoum, séquestré par les militaires putschistes depuis deux semaines. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est déclaré mercredi « préoccupé » par les conditions de détention du président nigérien renversé Mohamed Bazoum, et a exigé sa libération.

Antonio Guterres a dénoncé « les déplorables conditions dans lesquelles vivraient le président Bazoum et sa famille« , a indiqué l’ONU dans un communiqué.

Selon le média américain CNN, Mohamed Bazoum est maintenu isolé par les militaires qui l’ont renversé du pouvoir, et n’a que des pâtes et du riz non-cuits pour se nourrir. Il a affirmé dans une série de messages envoyés à un ami qu’il était privé de « tout contact humain depuis vendredi », sans que personne ne lui apporte de nourriture ni de médicaments.

Ainsi, Antonio Guterres « redit sa préoccupation quant à la santé et à la sécurité du président et de sa famille, et appelle une nouvelle fois à sa libération immédiate et sans condition, ainsi qu’à son rétablissement à la tête de l’Etat« .

Pour rappel, Mohamed Bazoum est détenu par les putschistes de sa propre garde depuis le 26 juillet alors qu’un coup d’Etat a été fomenté.

La junte, réunie sous la bannière du CNSP (conseil national pour la sauvegarde de la patrie), a pris le pouvoir mais n’est pas reconnue par l’ensemble de la communauté internationale.

La Cedeao avait posé un ultimatum aux putschistes, fixant à dimanche le dernier délai pour libérer le président Bazoum et le rétablir dans ses fonctions.

Passée cette échéance, la Cedeao a décidé, jeudi, au cours d’un sommet extraordinaire à Abuja au Nigéria, de déployer sa « force en attente » pour restaurer la démocratie au Niger.

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