L’opposant congolais Moïse Katumbi annonce son « retour imminent » au pays

Afriquinfos
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Paris (© Afriquinfos 2017)-Après une année d’exil, Moïse Katumbi compte rentrer au bercail.  L’opposant compte sur le soutien des Nations Unies pour rentrer en RD Congo, a-t-il annoncé ce vendredi. Et bien évidemment en réponse, l’ONU demande à Kinshasa de « garantir son droit à la liberté et à la sécurité ».

Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 16 juin au bureau parisien de son avocat Éric Dupond-Moretti, Moïse Katumbi l’opposant au régime du président Joseph Kabila a annoncé son « retour imminent » en RDC.

Poursuivi depuis mai 2016 par la justice congolaise pour « atteinte à la sûreté de l’État », après avoir prétendument engagé des mercenaires américains, puis condamné par contumace, le 22 juin 2016 à trois ans d’emprisonnement pour la signature supposée d’un faux acte de vente, il était jusqu’ici « contraint à l’exil par le régime du président Joseph Kabila », précise son avocat. Les autorités congolaises ont en effet promis de l’arrêter dès son retour au pays, malgré l’enquête indépendante de la conférence des évêques congolais, qui avaient dénoncé une « mascarade judiciaire », plaidé auprès du président Kabila pour que Moïse Katumbi retourne en « homme libre » en RD Congo.

Fausses Accusations

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Ancien gouverneur très populaire de la province du Katanga (de 2007 à 2015), Moïse Katumbi est en effet un sérieux adversaire pour Joseph Kabila. L’opposant congolais a également affirmé lors de sa conférence de presse, que  l’ensemble des condamnations et la justice congolaise sont « instrumentalisés » de manière à l’empêcher de se présenter aux prochaines élections présidentielles, prévues pour la fin de cette année 2017.

Le 2 juin, Moïse Katumbi a déposé une requête contre le régime auprès du Comité des droits de l’Homme de l’ONU, à Genève. Dans ce document de trente-deux pages, il revient sur « les nombreuses violations de ses droits fondamentaux », ses procès « arbitraires » et les arrestations de ses partisans par les autorités.

Par ailleurs, M. Katumbi et son avocat ont dévoilé aux médias la réponse du Comité, reçue le 13 juin. Le comité demande au gouvernement congolais de « prendre toutes les mesures nécessaires en vue d’assurer que [Moïse Katumbi] puisse rentrer en RD Congo et participer librement et en toute sécurité, en tant que candidat, aux élections présidentielles prévues pour la fin de 2017 ». Selon Éric Dupond-Moretti, cette réponse interdit « toute forme d’arrestation » de son client et assure la sécurité de son retour. « Je serai protégé par l’État », affirme Moïse Katumbi, ajoutant qu’il fait « confiance aux Nations unies » pour ne pas être arrêté dès son retour.

Pour rappel, M. Katumbi avait quitté son pays le 20 mai 2016, à la suite de problèmes de santé et de son agression physique « d’une particulière gravité » par des policiers.

Innocente Nice