L’ONU voit en pointillés l’avenir de la MINUSMA 

Afriquinfos Editeur
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Lancement officiel du secteur Centre de la Force de la MINUSMA à Mopti. Ce secteur permettra une meilleure coordination entre la MINUSMA et les Forces Armées de défense et de sécurité malienne au Centre du Mali, pour mieux protéger les civils et favoriser le retour de l’autorité de l’État et de l’État de droit dans la région de Mopti.

Bamako(© 2023 Afriquinfos)- Dans les couloirs des Nations Unies, il se susurre que la Mission de la Paix au Mali ne serait pas ‘’viable’’. C’est ce qui ressort d’un projet de rapport qui a fuité et dont les bons morceaux annoncent une fin prochaine de la mission onusienne ou tout au moins, sa restructuration.

Avec le départ des troupes européennes notamment celles de la Force Barkhane du Mali, la Mission Onusienne de maintien de la paix au Mali, se retrouve fragiliser. Dans un projet de rapport émanant du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, il indique qu’il urge de renforcer les effectifs de la Minusma. En l’état actuel, elle ne sécurise pas grand chose et sa marge de manœuvre est réduite.

Avec l’extension de son mandat en 2019 au centre du pays particulièrement touché par les violences, la mission, privée désormais du soutien d’opérations étrangères, notamment de la France qui s’est retirée en août dernier, « a fait de son mieux », mais « a été poussée au-delà de ses limites », explique-t-il. Aussi, pour ne pas qu’elle sombre, la Minusma doit être renforcée ou être transformée en une mission politique, suggère le projet de rapport.

Cette tendance au retrait résulte aussi des restrictions mises en place par les autorités maliennes.  la Minusma a en effet vu se réduire ses conditions d’accès au terrain ces derniers mois. Depuis le début de l’année 2002, chaque patrouille aérienne et terrestre est désormais soumise à la délivrance par Bamako d’une autorisation spécifique qui doit être réclamée entre quarante-huit heures et soixante-douze heures à l’avance. Auparavant, une simple autorisation mensuelle, valant pour toutes les patrouilles.

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Quel sort sera réservé aux quelques 14 000 soldats, policiers et civils qui composent la Mission onusienne au Mali ? La publication du rapport de l’ONU devrait déjà permettre d’en savoir plus.

S.B.