RDC : L’idée de former une force neutre mise en doute

Afriquinfos Editeur
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"A quoi bon d'ajouter une autre force internationale, pendant que la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) est présente avec plus de 17.000 hommes, qui, avec leur mandat, n' arrivent pas à mettre un terme aux activités de différents groupes armées, notamment celles des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et les FDLR. Cette force neutre est une force de plus pour rien", a indiqué, sous le couvert de l'anonymat, un expert de la CIRGL, auprès du ministère des affaires étrangères de la RDC.

Pour lui, le gouvernement congolais doit la transformation de la MONUCO en force d'imposition de la paix.

Cependant, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Rose Mushikiwabo, a exclu la possibilité de faire de la MONUSCO une force neutre.

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D'après Madnodje Mounoubai, porte-parole de la MONUSCO, la Mission onusienne n'est pas concernée par la mise en place d'une force internationale neutre.

"La MONUSCO n'a pas pour mission de sécuriser la frontière entre la RDC et le Rwanda", a-t-il précisé.

Le mandat de la MONUSCO consiste à protéger les populations civiles et à apporter son soutien logistique et technique aux Forces Armées de la RDC (FARDC) dans les zones de combats, a souligné M. Mounoubai.

Lors du sommet des onze pays des Grands Lacs tenu les 7 et 8 août dernier à Kampala, les chefs d'Etas ont mis sur pied un sous- comité ministériel qui sera chargé de fournir des détails sur l' opérationalisation de la force internationale neutre.

Depuis le 12 août, le sous-comité est en réunion pour étudier des actions urgentes visant à mettre un terme aux combats dans l'est de la RDC.

La rébellion du M23 continue à contrôler plusieurs villages dans la province du Nord-Kivu. Selon un rapport des Nations Unies, les rebelles du M23 bénéficient du soutien en hommes et en munitions du Rwanda, ce que Kigali a démenti.