L’État recadre la sortie de Jean Ping ‘sur la vacance du pouvoir au Gabon’

Afriquinfos Editeur
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Libreville (© 2022 Afriquinfos)- Dans un discours à la Nation daté du samedi 19 février dernier, l’opposant gabonais jean Ping qui revendique toujours sa victoire à la présidentielle de 2016, appelle à ce que la vacance de pouvoir soit prononcée en raison de l’Etat de santé d’Ali Bongo. Un appel auquel a répondu la présidence gabonaise en donnant une leçon de géopolitique à l’opposant.

Dans son adresse au peuple gabonais, Jean Ping n’a pas été tendre avec l’actuel Chef d’Etat Ali Bongo. « Ali BONGO n’est plus l’horizon du Gabon. Il appartient désormais au passé du Gabon, Ali BONGO, c’est le passif. Investi des prérogatives que je tiens de votre vote souverain, du 27 août 2016, j’attends atteindre notre but ultime. Pour ce faire : Premièrement, je proclame solennellement, l’urgence de mettre un terme à la déliquescence de l’Etat Gabonais, fort de la prise de conscience partagée par le peuple Gabonais et le principal partenaire du Gabon. En raison de cette urgence, la vacance de pouvoir et la fin de l’usurpation ne peuvent attendre plus longtemps, sans hypothéquer davantage l’avenir du Gabon. En conséquence, je demande aux Institutions habilitées par la Constitution, de déclarer la vacance de pouvoir » a déclaré le candidat malheureux à la présidence de 2016.

La réponse de la présidence gabonaise n’a pas tardé. Son porte-parole, Jessye Ella Ekogha, a lors d’une conférence de presse vertement répondu à Jean Ping. « La vacance du pouvoir, c’est un disque qui est rayé. C’est quelque chose que beaucoup d’acteurs politiques répètent. Répéter 100 fois un mensonge, ça n’en fait pas une vérité. Si on part sur le fond de la déclaration. La vacance du pouvoir, c’est le fait qu’il n’y ait pas d’exercice de la fonction. Je pense qu’aujourd’hui, on a tous vu le président de la République rencontrer différents acteurs. Quand monsieur Jean Ping appelle les institutions, que d’ailleurs il ne reconnaissait pas, à agir, on peut se poser une question. Quand monsieur Jean Ping appelle la communauté internationale à agir sur la vacance du pouvoir parce que le président de la République n’exercerait pas sa fonction, on peut se poser la question de savoir, c’est qui la communauté internationale ? La communauté internationale, est-ce que ce n’est pas l’Union européenne par exemple ? Est-ce qu’on n’a pas eu il y a quelques jours le président de la République qui s’est entretenu avec la présidente de la commission de l’Union européenne ? Donc si l’opposition a une définition autre de la vacance du pouvoir et de ce qu’est la communauté internationale, il serait bon qu’ils nous donnent l’information et que nous puissions parler tous d’une même voix ».

S.B.

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