C’est dans une «exhortation pastorale» portant sur « l’Année de la foi » (2013) et intitulée «Seigneur, augmente en nous la foi» que l’Eglise catholique du Congo dénonce les travers de la chrétienté en RDC. Cette situation n’est pas propre à la RDC, car beaucoup d’Etats en Afrique sub-saharienne vivent le même phénomène.
«Si ailleurs l’Eglise fait face à une ‘sécheresse spirituelle’, chez-nous, nous constatons une sorte d’’inflation du religieux’ ou un certain ‘naufrage du spirituel’, manifeste au travers d’une prolifération inquiétante des sectes caractérisée par la mal-croyance», s’alarme le Secrétariat général de la Conférence épiscopale nationale du Congo dans une sortie médiatique opérée ce 11 septembre 2013.
«La foi est un chemin d’exode, de purification et de conversion permanente. Le vécu de la foi n’a pas de limites. La célébration de l’Année de la foi (2013) doit nous propulser vers l’avenir », explique l’épiscopat congolais. Il dénonce à ce titre ce qu’il appelle «des défaillances dans la pratique de la foi » : « certaines croyances, des formes d’idolâtrie, le recours à la sorcellerie, le vagabondage spirituel de secte en secte».
Tout n’est pas noir pour autant sur le tableau de la foi catholique en RDC. «Il y a la fierté nationale que sont les bienheureux Isidore Bakanja et Marie-Clémentine Anuarite. Il y a aussi l’esprit évangélique qui fait vivre dans la charité et la réconciliation malgré des conflits et d’autres moments difficiles dans l’histoire du peuple », se félicitent les dirigeants de l’Eglise catholique en RDC.
Le pape émérite Benoît XVI avait décrété 2013 « l’Année de la foi » (au sein du milliard de catholiques sur la planète) au regard de la crise de la foi et de la désertification spirituelle dans le monde.
(Par Edem Gadegbeku)
