Le combat de la danse Sud-Africaine à Lyon !

Afriquinfos Editeur
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En effet, la danse d’Afrique du Sud est au rendez-vous sur les scènes internationales. De ce fait, la Maison de la danse organise du 5 au 18 Novembre un rendez-vous avec trois chorégraphes-danseurs d’Afrique du Sud.

Politisés, inventifs et pleins de joie, ces danseurs révèlent une réelle qualité et inventivité. En effet, la majorité des chorégraphes Africains ont tendances à s’inspirer des mouvements européens dans lesquels ils se perdent la plupart du temps.

«  Les Sud-Africains sont restés ancrés dans leur réalité et leur histoire, sans se couper de leurs traditions et de la fonction de la danse dans la société. Ils parlent de leur quotidien, de leurs combats et, de fait, leur danse est très politique, portée par l’idée qu’elle peut changer la société, tournée vers l’avenir alors qu’elle se développe dans des conditions précaires, avec des aides quasi inexistantes. » paroles de Dominique Hervieu, directrice de la Maison de la danse à Lyon.

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Afin de faire découvrir en profondeur la dynamique ainsi que les difficultés de cette danse Sud-Africaine, des ateliers aini que des conférences et vidéos seront au programme en plus des trois spectacles prévus.

Ce programme est tout de même sous le signe de la femme avec sur les trois spectacles, deux chorégraphiés par une femme et le troisième intègrera pour la première fois des danseuses.

« C’est vrai, j’avais aussi cette idée de l’angle des femmes car, en Afrique du Sud, elles ont du mal à se faire entendre, elles sont minoritaires partout, elles sont tout le temps dans le combat, y compris dans la danse. Pour un homme, danser, cela va de soi, pas pour une femme. On dit qu’il y a plus de filles qui ont été violées que de filles qui savent lire, le viol est très courant et il est utilisé même pour les punir. Originaire de Soweto, Mamela Nyamza a connu dans sa famille cette violence-là, et son travail de performeuse ne cesse de dénoncer la condition de la femme. Dans cette pièce Mamela Nyamza et Kids de Soweto, elle danse avec de jeunes issus des townships et questionne la difficulté de cette génération postapartheid, moins politisée, à communiquer avec une femme, la reconnaître et la respecter ».

Cette chorégraphe sera accompagnée par Dada Masilo et son Swan Lake black et gay. Cette pièce qui détourne le ballet même de Swan Lake, avec une énergie des danses tribales, libère une parole de la femme face à l’homosexualité et le sida.

Ne dévoilons pas tout le programme de ces danses Sud-Africaines mais Mamela Nyamza permet de découvrir une danse urbaine originaire des ghettos. Cette danse qui n’a rien à voir avec le Hip-Hop ou encore le pantsula, cherche à reprendre des gestuelles du quotidien et de les styliser pour qu’ils donnent une impression de classe.

PROGRAMME, Cliquer ici

 Source : Martine Pullara, pour Lyon Capitale

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