Lancement d’une analyse de la situation de paix au Bénin par le WANEP-Bénin

Afriquinfos Editeur
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"Le Bénin vit de nos jours des moments fortement incertains et aucun camp politique n'est exempt de responsabilité dans cette situation. La situation de paix dans la sous-région ouest- africaine et surtout dans les pays limitrophes du Bénin influence les risques que court désormais le pays", a souligné, Julien Oussou, coordonnateur national de WANEP-Bénin.

Selon ce document d'analyse de la situation de paix au Bénin, que M. Oussou a présenté, la paix au Bénin est sous la menace simultanée aux plans politique, économique, social, sécuritaire et médiatique. Au plan politique, a-t-il expliqué, le climat déjà tendu depuis le lendemain de l'élection présidentielle de mars 2011 se trouve davantage crispé par le manque de dialogue.

"C'est dans ce contexte caractérisé par un climat de suspicion, une absence très perceptibles, une perte dangereuse de confiance et la pré-fièvre électorale relative aux élections municipales, communales et locales de 2013 que se déroule actuellement le débat sur la correction de la Liste électorale permanente informatisée", a-t-il souligné.

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Au plan économique, le pays enregistre à nos jours des contre- performances, a-t-il indiqué.

"C'est à partir de 2009 que le Bénin a connu un brusque ralentissement de sa croissance économique. Une situation qui résulte de la vulnérabilité de l'économie béninoise aux chocs exogènes causés par le Nigeria, de la gestion inadéquate de la politique budgétaire notamment par une hausse importante de la masse salariale, sous exécution de ses dépenses prioritaires", a-t- il regretté. Au plan socio-sécuritaire, a-t-il noté, des grognes répétitives touchant, entres autres, les secteurs éducatif et judiciaire ont fait ménage avec une psychose née de décisions, d'actes et de quelques bavures policières pour accentuer la peur d'un malheur fatal. D'autres part, l'accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens à la télévision nationale demeure problématique.

"Les exclus de la chaîne nationale utilisent abondamment, avec d'autres déviances, les télévisions et radios privées avec de très faibles possibilités de contradiction", a-t-il fait observer.