L’Afrique doit se faire du souci à moins de 1000 jours du Mondial 2014

Afriquinfos Editeur
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Si les Africains jouent comme les Nigérians l’ont fait durant la Coupe des Confédérations 2013, ils ne vont jamais atteindre le stade des demi-finales qui fuit le continent noir depuis le début de la participation de l’Afrique aux phases finales du Mondial en 1934. Champions d’Afrique en titre, les joueurs de Stephen Keshi étaient censés étaler durant la grande répétition d’avant-Mondial 2014, au Brésil, tout le bien qu’on pense du foot africain. Les Super Eagles n’ont pas été ridicules en terre brésilienne du 17 au 23 juin dernier, mais ils n’y ont pas non plus produit un jeu alléchant digne d’une équipe ambitieuse et capable de déjouer les habituels pronostics en Coupe du monde.

Si le Champion d’Afrique en titre déjoue contre l’Espagne et l’Uruguay, cela signifie indirectement que ces deux équipes sont à même de battre les autres sélections africaines sans forcer leurs talents. C’est pourquoi il y a péril en la demeure "africaine". D’autant plus que depuis le début des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, presque aucune sélection d’Afrique n’est convaincante dans le jeu général produit.

Auteur d’un parcours exceptionnel (5 victoires en 5 matches) depuis l’entame de ces éliminatoires, l’Egypte, avec une sélection mêlant vieux cadres et nouveaux talents, est la seule équipe sur laquelle le continent berceau de l’Humanité pourra fonder des espoirs dans moins d’un an. Encore faut-il que les Egyptiens fassent l’effort de composter leur billet pour le rendez-vous brésilien, en évitant le piège d’une élimination à la dernière minute ; comme en « match d’appoint » contre les Algériens en 2009.

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Juin 2014, c’est en même temps si proche et si loin sur le calendrier international du football. Car les sélectionneurs auront peu de temps pour bâtir des techniques ou styles de jeu gagnants avant cette échéance. La faute au calendrier des compétitions locales et internationales de plus en plus surchargé. Une conjecture qui commande aux dirigeants sportifs d’Afrique de toujours miser, sur le court et moyen termes, sur la formation à la base. En la matière, les multiples programmes « Goal de la Fifa » ont certes doté les Fédérations africaines d’infrastructures, mais les résultats tangibles en terme de pérennisation de talents des générations issues de ces Programmes tardent cruellement.

A cette allure, Africains, ne soyez pas surpris de voir un des ambassadeurs de votre continent au Brésil 2014 recevoir "une correction" de la part d’une équipe asiatique, compte tenu des efforts progressifs et continuels qu’accomplit le football professionnel sur cet autre continent du Sud. Ces lignes ne sont que des mots. Toutefois, elles ont le mérite de crier haro sur un nouveau danger collectif qui guette le football africain, si talentueux en général.

 

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