Kerry envoie de nouveau son adjoint en Égypte

Afriquinfos Editeur
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M. Burns s'était déjà rendu en Égypte il y a deux semaines suite au renversement par l'armée du président élu Mohamed Morsi le 3 juillet, et aux manifestations massives et ponctuées de violences qui s'étaient ensuivies. Il retrouvera cette fois-ci des représentants de pays de l'Union européenne et du Moyen-Orient pour promouvoir ensemble une transition réussie en Égypte, a déclaré le département d'État.

Il doit discuter avec les dirigeants Égyptiens de "l' importance d'éviter la violence et de contribuer à faciliter un processus politique pacifique et ouvert", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Toutefois, le département d'État n'a pas indiqué si M. Burns discuterait avec des membres des Frères musulmans, qui ont critiqué M. Kerry jeudi pour avoir déclaré que l'armée égyptienne avait "restauré la démocratie" en chassant du pouvoir M. Morsi à la demande "de millions et de millions de personnes".

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"Les États-Unis ont hâte de voir une transition pacifique vers un gouvernement civil démocratiquement élu qui protègerait les droits de tous les Égyptiens", a déclaré le département.

Washington a refusé de qualifier la destitution de M. Morsi de coup d'État, ce qui a permis de maintenir son aide de 1,3 milliards de dollars par an à l'armée égyptienne. Toutefois, les États-Unis ont suspendu la livraison de quatre chasseurs F-16 au Caire, en démonstration de leur mécontentement envers la gestion de la situation par l'armée.

Près de 300 personnes ont trouvé la mort dans les violences depuis la chute de M. Morsi, et ses partisans islamistes sont toujours retranchés sur deux places du Caire, celle de Rabaa Al- Adawiya à Nasr City et celle de Nahdet Misr à Gizeh, pour demander la restitution de leur dirigeant.

Le gouvernement intérimaire égyptien a donné mercredi instruction à ses forces de sécurité de mettre fin à leurs sit-ins, soulevant des craintes d'affrontements violents