Intégration africaine : report de la mise en œuvre de la ZLECA

Afriquinfos Editeur
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Pandémie de coronavirus en Afrique

Abuja (© 2020 Afriquinfos) –  Intégration africaine – Selon les conclusions du sommet extraordinaire de l’Union Africaine (UA) tenu à Niamey l’année dernière, la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECA) devrait être opérationnelle à partir du 1er juillet 2020. Une prévision désormais mise à mal par la survenance de la pandémie du nouveau coronavirus dans pratiquement tous les pays du continent. En effet la crise sanitaire qui prévaut a rendu impossible la poursuite des négociations.

En mars dernier, M.Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’Intégration régionale et du Commerce à la Commission Economique Africaine (CEA), faisait savoir que la Zone de Libre-échange continentale pourrait contribuer à atténuer les effets de la pandémie du covid-19 et se révéler être un mécanisme permettant de renforcer la résilience à long terme du continent. « Une mise en œuvre rapide et ambitieuse de la zone de libre-échange continentale africaine contribuera grandement à accélérer la reprise des effets de COVID-19, tout en protégeant l’Afrique contre les futurs effets négatifs de chocs tels que celui-ci » a déclaré M. Karingi.

Intégration africaine, le ZLECA : pas encore opérationnelle

Sauf que la ZLECA n’est pas encore opérationnelle et que les négociations n’ont guère avancées ces dernières semaines notamment en raison de la maladie à coronavirus. Les fermetures de frontières actuelles et les limitations de voyage pour endiguer la propagation du virus ont en effet rendu difficile la conclusion des négociations en cours sur les règles d’origine et les offres tarifaires, qui sont nécessaires pour que les échanges commerciaux démarrent dans le cadre de la ZLECA le 1er juillet prochain, comme prévu.

Dans le contexte de cette crise sanitaire, l’opérationnalisation de la ZLECA aurait été d’un grand secours pour l’Afrique a fait en outre savoir M. Stephen Karingi.  Les pays africains pourraient commencer à fabriquer eux-mêmes les médicaments, ce qui non seulement serait moins cher, mais contribuerait également à garantir la qualité et la sécurité de l’approvisionnement ; et contribuerait à la viabilité financière, car les factures d’importation augmentent sur tout le continent. « La production locale de produits pharmaceutiques dans des centres sélectionnés peut soutenir le commerce interrégional pour des avantages économiques mutuels, mais aussi soutenir les investissements locaux », a-t-il déclaré.

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Il doit en être de même pour les produis alimentaires, avait déclaré l’expert : « Nous devons maintenir la dynamique de la ZLECA en tant que mécanisme de renforcement de la résilience à long terme du continent et de gestion de la volatilité en augmentant, par exemple, le commerce intra-africain des produits alimentaires de base ». Vivement la fin de la pandémie du Coronavirus pour que la marche vers la ZLECA reprenne.

Boniface T.