Le gouvernement béninois fixe à 200 FCFA/kg le noix de cajou pour la campagne de commercialisation 2012-2013

Afriquinfos Editeur
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"En fixant le prix du kilogramme de la noix d'acajou à 200 francs CFA, le gouvernement béninois a voulu encourager les producteurs à s'adonner à cette filière, considérée comme la deuxième priorité du Bénin après le Coton", a confié à l'Agence Xinhua le ministre béninois de l'Industrie, du Commerce et des petites et moyennes entreprises, Me Marie Elyse Gbédo.

Ainsi, selon le plan stratégique de relance du secteur agricole, élaboré par l'exécutif béninois pour 2015, l'objectif visé est de rendre la filière anacarde plus compétitive et performante au plan organisationnel et économique.

"Il s'agit de créer les conditions favorables à l'accroissement de la production en la faisant passer de 50.000 en 2005 à 120.000 tonnes en 2015, à la promotion des unités de transformation et au renforcement des capacités organisationnelles des acteurs pour la mise en marché de produits de qualité marchande", souligne le document.

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Au Bénin, la noix d'anacarde représente la deuxième culture d'exportation du Bénin après le coton, indique la source. "Le Bénin a connu au cours du quinquennat 1997-2001 un taux de croissance annuelle des exportations de noix de 33% en valeur et de 40% en volume. Cette spéculation agricole dont l'aire de production couvre six des douze départements du pays revêt de plus en plus d'importance tant sur le plan socio-économique que sur le plan environnemental", explique la source.

Ainsi, l'engouement que connaît depuis quelques années la culture de l'anacardier auprès des producteurs et autres opérateurs économiques se traduit par une augmentation des superficies des plantations d'anacardiers (165.000 ha en 1998 à 191.000 ha en 2007).

A cet effet, ajoute la source, les exportations de noix brutes d'anacarde du Bénin sur le marché international (Chine, Indonésie, Vietnam, Union Européenne, etc.) ont beaucoup évolué ces dernières années, en passant de 19.174 tonnes en 1997 à 69.357 tonnes en 2006.

"Cette augmentation de la pénétration de l'anacarde béninoise sur le marché international, couplée à une amélioration de la marge des planteurs et autres acteurs, a fait apparaître l'anacarde comme un produit stratégique dont les perspectives de développement sont prometteuses", révèle le même plan stratégique de relance du secteur agricole au Bénin.

Malgré cette situation favorable du moment, déplore la source, la tendance à l'autosuffisant à moyen terme dans les pays asiatiques devrait orienter la politique nationale vers un accroissement soutenu de la transformation locale.

"Face aux nombreux atouts dont dispose la filière anacarde, plusieurs contraintes, notamment le faible rendement des variétés utilisées, la faible disponibilité de produits phytosanitaires et l'inorganisation de la demande en produits phytosanitaires, la non utilisation d'engrais, la baisse de la production et de la qualité du produit, freinent encore son développement", souligne la même étude.