Selon le communiqué, le gouvernement indique que des centres d'enregistrement sont ouverts dans toutes les casernes pour les militaires et dans les brigades territoriales de gendarmerie pours les civils, "pour l'inscription des postulants à la fonction d'enseignant", dans les écoles, collèges et lycées publics.
Ces mesures sont prises "pour combler le déficit éventuel d'effectif d'enseignants dans les salles de classes", ajoute le communiqué.
Le communiqué indique également que les enseignants contractuels de l'Etat, non agents permanents de l'Etat, seront systématiquement radiés de la fonction publique, car "en poursuivant la grève, ils auront délibérément choisi de rompre les relations contractuelles qui les lient à l'Etat". Le gouvernement envisage aussi de suspendre la procédure de recrutement de ses enseignants contractuels qui bénéficie en fait d'une mesure spéciale et sociale de reversement dans la fonction publique sans passer de concours.
Au terme du communiqué, le gouvernement interdit à nouveau "toutes manifestations, toutes marches et autres actes attentatoires à la paix, à la tranquillité et à la sécurité publique, sur toute l'étendue du territoire national". Depuis le 24 janvier dernier, les enseignants des écoles, lycées et collèges publics du Bénin observent un mouvement de grève pour revendiquer le bénéfice d'une augmentation de salaire de 25% qui a été accordée, en août dernier, à tout agent de l'Etat. Le gouvernement refuse de répondre favorablement à cette demande en indiquant que les enseignants grévistes avaient déjà bénéficié d'une mesure identique sous forme d'allocation d'incitation à la fonction enseignante.
Selon le communiqué, cette revendication des grévistes a une incidence financière de 68 milliards de Fcfa sur le budget de l'Etat.
Le gouvernement est dans l'incapacité "d'endosser cette nouvelle charge dans un contexte de fléchissement du rythme de mobilisation des ressources internes".
"Les exigences des partenaires techniques et financiers obligent le Bénin au respect de la norme communautaire selon laquelle la masse salariale ne saurait excéder 35% des ressources fiscales", poursuit le communiqué. Ce ratio est, selon le ministère béninois des Finances et de l'Economie, estimé aujourd'hui à 48% au Bénin.