Le Ghana adopte un plan de lutte antivectorielle contre le paludisme

Afriquinfos Editeur
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Tout d'abord, le pays a l'intention de mettre en place des activités d'assainissement via l'application d'arrêtés municipaux en vertu du "Local Government Act".

Dans un message adressé lors de la cérémonie de pose de la première pierre d'une usine de production de larvicide biologique au Ghana, M. Mahama a déclaré que la pulvérisation à effet rémanent continuera d'être encouragée.

En outre, l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) sera encouragée pour répandre cette utilisation à travers le pays.

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M. Mahama a déclaré que le gouvernement a adopté le traitement en série des zones d'élevage contenant des larvicides biologiques après que plusieurs études pilotes eurent montré le succès de cette stratégie dans des zones qui hébergeant de grands sites de reproduction, en particulier près des lagunes et des autres grandes étendues d'eau.

Ces sept dernières années, le Ghana a collaboré avec Cuba et le secteur privé du pays pour appliquer les larvicides recommandés par l'OMS, Bactivec et Grieselef, dans la capitale du pays, Accra, Ashanti et Brong Ahafo.

"Nous avons jugé nécessaire de travailler avec la CEDEAO et le secteur privé pour garantir la construction de l'usine de larvicide biologique (..) pour couvrir le Ghana et d'autres parties de l'Afrique occidentale", a-t-il dit.

Les larvicides biologiques sont des micro-organismes vivants qui attaquent et tuent les larves de moustiques sans nuire aux animaux ou aux humains.

L'usine, dont le coût se monte à environ 35 millions de dollars, sera implantée à Savelugu, dans le nord du Ghana.

M. Mahama a déclaré que le paludisme est un problème complexe qui exige la mobilisation de tous les secteurs de la politique publique pour permettre une lutte soutenue.

"Un jour les familles, les communautés et l'ensemble du pays seront débarrassés des effets dévastateurs de cette maladie qui non seulement affecte notre santé, mais précipite et intensifie également la pauvreté", a-t-il dit.

Le gouvernement espère qu'un jour la population ne sera plus que rarement touchée par le paludisme et que personne ne mourra plus de cette maladie, a-t-il indiqué.

"Pour beaucoup cela ressemble à un rêve mais nous devons rêver si nous voulons un avenir pour nos enfants et les enfants de nos enfants, où le fléau du paludisme appartiendra au passé", a-t- il dit.

Les statistiques du Programme de lutte contre le paludisme du Service de santé du Ghana (GHS) indiquent que les décès dus au paludisme ont fortement baissé entre 2002 et 2012, passant de plus de 10.000 à 2.800.

Le Ghana a prévu de réduire de 75 % le nombre de décès dus au paludisme d'ici 2015, conformément à l'Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) de 0 %. Au Ghana, environ trois millions de cas sont recensés chaque année dans les établissements de soins publics et 13 % des décès enregistrés dans le pays sont attribués à cette maladie.

Une étude chiffre le coût économique de la maladie à plus de 730 millions de dollars par an rien qu'au Ghana, alors que pour l'ensemble de l'Afrique le coût est estimé à plus de 12 milliards de dollars par an.