"Le mandat de la Monusco (Mission des Nation unies pour la stabilisation de la RDC) est à revoir. La Monusco n'a pas été en situation d'empêcher ce qui s'est passé face à quelques centaines d'hommes", a déclaré M. Fabius devant la presse.
"Déployer 17.000 hommes et fixer un mandat qui ne permet pas d'intervenir, c'est absurde", a-t-il ajouté.
Le Mouvement du 23 mars (M23) a pris le contrôle de la ville de Goma mardi avant-midi, après un échange de tirs avec les Forces armées de la RDC (FARDC) à l'aéroport de Goma, selon des témoins.
"Apres le combat à l'aéroport de Goma, j'ai vu les militaires du M23 se diriger vers le centre-ville et les autres sont restés pour surveiller l'aéroport. Il n'y a pas de courants ni d'eau. Les rebelles ont même pris le contrôle de la télévision nationale antenne de Goma", a indiqué un habitant de Goma, qui habite juste en face de l'aéroport de Goma.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé dimanche le groupe armé M23 à "mettre un terme immédiat à ses attaques" dans la partie est de la République démocratique du Congo (RDC), et a exhorté les Etats pertinents à "exercer leur influence" sur les rebelles pour y arriver.
L'Union européenne (UE) "condamne avec force" la reprise des hostilités par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans l'est de la RDC et "réclame l'arrêt immédiat de l'offensive militaire dans le Nord Kivu", selon les conclusions d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères lundi à Bruxelles.
