"Il est essentiel pour les Egyptiens de trouver la voie de la désescalade", a souligné le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Vincent Floreani, en réaction à la décision du gouvernement intérimaire égyptien invitant la police à mettre fin aux sit-in des partisans de l'ex-président Morsi. "Le droit de manifester pacifiquement doit être respecté", a-t-il ajouté.
"Il importe que des gestes soient faits de part et d'autre pour apaiser les tensions et favoriser un compromis", a-t-il suggéré. "La transition doit se poursuivre en incluant toutes les forces politiques et aboutir au transfert du pouvoir, dans les meilleurs délais, à des autorités civiles élues démocratiquement", a poursuivi M. Floreani. "C'est le sens des conclusions du Conseil Affaires étrangères de l'UE du 22 juillet 2013 appelant à une libération des dirigeants politiques emprisonnés, ainsi qu'à la participation de ceux-ci à la transition politique", a-t-il enfin rappelé.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s'est entretenu la veille, mercredi, avec la chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton, de retour d'un voyage au Caire. Lors de son déplacement en Egypte les 28 et 29 juillet dernier, Mme Ashton a notamment pu converser avec M. Morsi, détenu par l'armée égyptienne dans un endroit tenu secret, depuis sa destitution, le 3 juillet dernier.
