RDC : Il faut un processus politique crédible pour mettre fin à la crise

Afriquinfos Editeur
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M. Ban a lancé cet appel dans son message au Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) qui se tient à Nairobi, au Kenya.

Ce sommet, a-t-il dit, représentait une "opportunité importante " de s'appuyer sur la dynamique générée lors de la signature, il y a six mois, de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région des Grands Lacs.

"J'exhorte à nouveau tous les signataires de l'Accord-cadre à respecter, à titre individuel et collectif, leurs engagements, y compris en ne tolérant et n'en apportant aucune assistance aux groupes armés", a déclaré le chef de l'ONU dans son message, lu par Mary Robinson, son Envoyée spécial pour la région.

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M. Ban a mentionné les nombreux défis qui demeurent, exprimant sa "grave préoccupation" devant les informations persistantes faisant état de meurtres, de recrutements forcés et de détentions illégales de civils, dont des enfants, par le Mouvement du 23 Mars (M23) et d'autres groupes armés.

"Ces activités constituent des violations graves des droits humains et doivent cesser immédiatement", a-t-il rappelé.

"Tous les actes qui entravent ou ciblent les efforts déployés par l'ONU sur le terrain pour protéger les civils et fournir une aide humanitaire urgente ne seront pas tolérés", a souligné M. Ban.

Dans son message, M. Ban encourage également toutes les parties à conclure "dès que possible" les pourparlers de Kampala entre le gouvernement de la RDC et les rebelles du M23, qui se tiennent sous les auspices du président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, le président ougandais Yoweri Museveni.

Depuis la mi-mai, cette région a connu des attaques répétées menées par le M23 contre les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dans une tentative apparente de progresser sur Goma et Saké. Lors de ces attaques, dont la toute dernière a commencé le 14 juillet dernier, le M23 a tiré indistinctement, y compris à partir d'armes lourdes, faisant des victimes parmi les civils.

Compte tenu du risque élevé que ces attaques font peser sur la population civile de la région de Goma et Saké, la MONUSCO a indiqué mardi qu'à compter du mardi 30 juillet à 16h00 (heure de Goma) un délai de 48 heures serait accordé à toute personne dans la région ne faisant pas partie des forces de sécurité nationales pour rendre son arme dans une base de la MONUSCO.

Dépassé 1er août à 16h00, lesdites personnes seront considérées comme une menace imminente de violence physique à la population civile et la MONUSCO prendra toutes les mesures nécessaires, y compris l'usage de la force, pour les désarmer, dans le respect de son mandat, indique la Mission.