Explosion à Harare : Mnangagwa pointe du doigt des pro-Mugabe

Afriquinfos
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Bulawayo (© 2018 Afriquinfos) – Des responsables de la ZANU PF (au pouvoir)  mais exclus du parti pour s’être alignés derrière l’ex-première dame Grâce Mugabe, seraient impliqués dans l’attaque perpétrée samedi dernier, a dénoncé ce mercredi  le président Emmerson Mnangagwa.

Le président  n’a pas mentionné nommément l’ancienne faction rivale de la ZANU PF, connue sous le surnom Generation 40 (G40), mais affirme-t-il dans une interview accordée à la BBC que son « intuition » lui dit qu’il s’agissait bien de « ceux qui ont été lésés par la nouvelle situation dans le pays ».

Très proche et alliée à l’ancien président Mugabe et de sa femme Grace, la faction de la G40, était opposée à l’arrivée de Mnangagwa au pouvoir.

L’actuel président a réussi à orchestrer le renvoi de la G14 de la ZANU PF et du gouvernement en novembre 2017. Il parviendra cependant à revenir aux affaires grâce au soutien de l’armée qui l’a aidé à démettre Mugabe de sa fonction de président au cours du même mois.

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« Mon intuition sans preuve tangible est que les gens qui sont lésés par la nouvelle tournure des évènements sont les membres de la G40. C’est une conclusion logique et raisonnable que l’on peut avancer jusqu’à ce que des preuves soient produites », a dit M. Mnanagagwa. Il a d’ailleurs exclu toute répression des forces de sécurité contre l’opposition ou d’autres qui critiquent son gouvernement.

« Nous n’avons pas besoin de dire qu’il y aura une répression de la sécurité ou de mettre le pays en alerte de sécurité, car il s’agit d’une activité criminelle. Cela ne menace en rien la stabilité du pays ou la loi et l’ordre du pays », a déclaré Mnangagwa, tout en indiquant qu’il est de son devoir de «veiller à ce que la population soit protégée, et que ces criminels soit traqués ».

Samedi dernier, donc à un mois des premières élections post-Mugabe au Zimbabwe, le président du pays Emmerson Mnangagwa a échappé à un attentat à l’explosif lors d’une réunion de campagne à Bulawayo, deuxième ville du pays. Au moins 49 personnes ont été blessées, dont les deux vice-présidents.

Vignikpo Akpéné