Des envoyés occidentaux en quête d’un cessez-le-feu en RDC

Afriquinfos Editeur
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Le secrétaire d'Etat adjoint américain pour l'Afrique, Johnnie Carson et ses homologues britannique et français ont rencontré les présidents et de hauts responsables du Rwanda, d'Ouganda et de RDC dans le cadre d'efforts visant à promouvoir "une résolution pacifique et durable au conflit", a précisé la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.

"L'objectif reste l'objectif que nous avons établi mardi et mercredi dernier: Nous voulons voir un cessez-le-feu", a déclaré Mme Nuland lors d'un point de presse régulier, ajoutant que "nous voulons voir un retrait aux lignes de juillet".

Le groupe rebelle M23 a pris le contrôle de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, mardi dernier, malgré la présence d'une mission de l'ONU forte de 1 500 soldats, connue sous le nom de MONUSCO.

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Des questions ont été soulevées quant à savoir si la mission aurait dû déployer plus d'efforts pour empêcher l'invasion des rebelles, considérant que 6700 autres "casques bleus" se trouvaient dans la province.

Mme Nuland a également fait part de ses doutes, alors que Washington est un grand partisan de la MONUSCO.

"De toute évidence, vous le savez, la MONUSCO n'a pas pu faire ce qu'elle a été mandatée de faire, alors je crois que parmi les éléments que nous avons besoin de mieux comprendre, il reste à savoir comment ce groupe de rebelles relativement modeste a été capable de saisir et de retenir ces territoires, et ce qui pourrait être nécessaire en termes de sécurité et de stabilisation", a-t-elle souligné.

La rébellion du M23 a commencé en avril lorsqu'une milice qui avait été intégrée dans les forces armées de la RDC s'est mutinée dans l'est du pays, qui est riche en ressources minérales.

Les affrontements ont repris le 12 novembre entre les rebelles et l'armée congolaise, par des échanges de tirs d'obus aux portes de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), à la frontière avec le Rwanda.

Le combat a déplacé des milliers de personnes et a semé la peur d'une autre guerre de grande envergure dans le pays.