Les heurts ont éclaté non loin du siège des forces de sécurité du gouvernorat de Daqahliya, après la tenue d'une marche des partisans pro-islamiques du président Morsi appelant à soutenir la légitimité du chef de l'exécutif égyptien.
Les blessés, parmi lesquels figurent quatre cas graves, ont été transportés dans les hôpitaux les plus proches, a indiqué Al- Ahram, citant une source médicale à l'appui.
Les deux morts faisaient partie des manifestants pro- islamistes, a indiqué un communiqué émis par la branche politique des Frères musulmans, le Parti Liberté et Justice.
La marche a eu lieu quelques heures avant un discours que M. Morsi doit adresser à la nation, car, selon les affirmations de la présidence lundi, le peuple égyptien "a grandement besoin de transparence et d'une prise de position claire" concernant les derniers événements.
Par ailleurs, des affrontements de rue ont également eu lieu mercredi dans la ville voisine de Tanta, dans le delta du Nil, faisant 80 blessés.
Pendant ce temps, des centaines de personnes se sont rendues sur la place Tahrir, au Caire, théâtre des grands rassemblements ayant entraîné la chute de l'ex-président Hosni Moubarak en 2011, afin de participer à des sit-in. Ces manifestants sont en majorité associés au "Mouvement Rebelle", qui a recueilli plus de 15 millions de signatures contre M. Morsi.
Des milliers de partisans du président Morsi se sont réunis, de leur côté, devant le Centre international des conférences du Caire, où, selon certains médias égyptiens, le chef d'État doit prononcer son discours.
Des rassemblements massifs sont prévus le 30 juin prochain, date anniversaire de la première année de présidence de M. Morsi, afin de pousser le président à convoquer des élections en raison de son "mauvais bilan". Les islamistes ont, pour leur part, appelé à de nouvelles manifestations massives, vendredi prochain.