Les membres des Frères musulmans ont utilisé "des tirs de cartouches et des armes blanches" contre leurs adversaires lors de la manifestation, a indiqué Al-Ahram.
L'hôpital de Damiette a dit avoir reçu le corps d'une victime de 26 ans "poignardée à la poitrine", notant qu'il n'était pas membre de la confrérie.
Par ailleurs, un tribunal a condamné lundi 139 partisans des Frères musulmans à deux ans de prison et fixé une caution de 5.000 livres égyptiennes (environ 720 dollars) par inculpé s'ils veulent être libérés temporairement jusqu'à un recours en appel auprès d'une instance supérieure, a rapporté l'agence de presse officielle MENA.
Les inculpés sont accusés d'avoir commis des actes séditieux et violents contre des résidents d'un quartier du Caire en juillet dernier lors de manifestations pro-Morsi, après la révocation du président islamiste par l'armée.
Le gouvernement intérimaire égyptien a classé les Frères musulmans, dont est issu Morsi, "organisation terroriste" mercredi dernier, un jour après une explosion qui a frappé des locaux du ministère de la Sécurité dans la province de Dakalieh, au nord du Caire, faisant 16 morts et plus de 130 blessés.
Le lendemain, le ministère de l'Intérieur a promis d'arrêter quiconque participerait à des manifestations pro-Morsi, en vertu de l'article 86 du Code pénal qui prévoit une peine d'emprisonnement de cinq ans pour toute personne qui participe à des manifestations organisées par "une organisation terroriste".
Ces derniers jours, la police a arrêté des centaines de partisans des Frères musulmans. Des milliers d'autres ont été arrêtés à différentes reprises depuis l'éviction de Morsi début juillet, y compris des hauts dirigeants de l'organisation.
