Egypte : Mohamed Morsi n’est pas une "attraction" à visiter

Afriquinfos Editeur
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Les visites rendues à M. Morsi par la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et une délégation de l'Union africaine (UA) avaient pour objectif de permettre à ces visiteurs de connaître la version des faits de M. Morsi sur ce qui s'est passé en Egypte, a expliqué M. Fahmy.

Main il ne signifie pas que M. Morsi est une attraction pour des visiteurs, a indiqué M. Fahmy, cité par l'agence de presse officielle égyptienne MENA.

Toutes les personnes qui ont rendu visite à Morsi ont réitéré leur soutien au plan de sortie de crise de l'Egypte et ont condamné les actes de violence et de terrorisme, a ajouté M. Fahmy.

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Selon le ministre des Affaires étrangères, les représentants d'une association égyptienne pour les Droits de l'homme avaient également exprimé le souhait de rencontrer le président déchu, mais ce dernier s'était opposé à cette visite.

Mohamed Fayiq, le dirigeant de l'association en question, a dit à Xinhua que M. Morsi était "traité avec dignité et respect" et que ses conditions de détention et sa santé étaient "bonnes".

M. Fayiq a annoncé qu'il avait rencontré Rifaah el-Tahtawy, qui a été assigné par l'ancien président à avoir une entrevue avec l'association.

Mohamed Morsi, destitué le 3 juillet dans le sillage de protestations de grande ampleur contre son gouvernement, est actuellement en détention dans un endroit tenu secret. Il n'a pas été vu en public depuis sa destitution.

Une cour suprême égyptienne a ordonné vendredi dernier 15 jours de détention pour M. Morsi pendant que des enquêtes sont en cours sur des accusations d'espionnage et d'évasion de prison pendant les troubles de 2011 qui ont renversé le président de l'époque, Hosni Mubarak.

Mme Ashton a obtenu l'autorisation de rencontrer M. Morsi lundi dernier. Sa porte-parole Maja Kocijancic a déclaré sur Twitter que les deux avaient eu des discussions "profondes" durant deux heures.

Suite à la visite de Mme Ashton, une délégation de neuf personnes de l'UA, dirigée par l'ancien président malien Alpha Oumar Konare, a également pu rencontrer M. Morsi.

Néanmoins, les autorités égyptiennes ont refusé mercredi la demande du ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle de rencontrer l'ex-président égyptien, déclarant que M. Morsi faisait actuellement l'objet d'enquêtes sur des accusations de conspiration avec le mouvement islamique palestinien Hamas lors des troubles de 2011 en Egypte, a rapporté MENA.