Le front a indiqué dans un communiqué que le discours prononcé par M. Morsi jeudi soir ne répondait pas aux aspirations de tous les Egyptiens.
"Le discours du président était surprenant car il niait toutes les réalités que le monde entier a pu voir sur les chaînes de télévision, qui ont prouvé que toutes les attaques violentes contre les manifestants pacifiques devant le palais présidentiel mercredi étaient incitées par les leaders des Frères musulmans", a-t-on pu lire dans un communiqué. M. Morsi a prononcé un discours très attendu jeudi soir, dénonçant les récents affrontements sanglants devant le palais présidentiel et invitant toutes les forces de l'opposition à se réunir samedi après-midi pour dialoguer sur une solution à la crise en cours.
M. Morsi a ajouté qu'en cas de désapprobation du projet de constitution lors du référendum du 15 décembre, il appellera à la formation d'une nouvelle Assemblée constituante. Le président a fait savoir qu'il était prêt à abandonner, si nécessaire, l'Article 6 de la déclaration constitutionnelle, qui lui octroie le droit de prendre "toutes les mesures requises" pour protéger le pays, après le dialogue prévu avec les forces politiques.
Il a réaffirmé que la déclaration constitutionnelle n'avait pour but que de protéger le pays et d'accomplir la nouvelle constitution.
Le 22 novembre, M. Morsi a publié une nouvelle déclaration constitutionnelle qui prévoit que toutes les lois, tous les décrets et toutes les déclarations constitutionnelles émis par le président depuis son entrée au pouvoir le 30 juin étaient décisifs et non modifiables. Cette déclaration a provoqué une vague de manifestations dans tout le pays.
Les manifestants ne se sont pas apaisés bien que M. Morsi ait promis que la déclaration n'était que temporaire et serait retirée dès que le projet de constitution sera approuvé par les Egyptiens lors du référendum prévu le 15 décembre.
