Egypte : Le chef des Frères musulmans promet de se sacrifer pour le président Morsi

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

"Nous sacrifierons nos âmes pour lui", a lancé M. Badie aux masses en colère lors de leur sit-in sur la place Rabia al-Adawiya dans le quartier de Nasr City au Caire.

"Nous et ces millions de personnes resterons sur toutes les places à travers le pays pour protéger notre président élu", a déclaré le guide suprême des Frères musulmans, au milieu des acclamations et des déclarations zélées de ses partisans.

Des informations avaient annoncé l'arrestation de M. Badie et d'autres chefs islamistes par les forces de sécurité après l'éviction de Mohamed Morsi, mais l'apparition publique de M. Badie vient démentir son arrestation.

- Advertisement -

"Notre président est Mohamed Morsi et nous n'accepterons aucune alternative (..) Nous le porterons sur nos épaules et sacrifierons nos vies pour lui", a déclaré M. Badie.

"Le coup d'Etat militaire n'est pas valide", a-t-il scandé, secondé par ses partisans, exigeant des forces armées de revenir sur leur "coup d'Etat" et de faire preuve d'impartialité.

"L'armée protège les voyous du parti au pouvoir de l'ancien régime et entretient la contre-révolution", a-t-il déclaré aux manifestants, essentiellement constitués de membres des Frères musulmans, d'autres partis et mouvements islamistes et de leurs partisans.

Le chef des Frères musulmans a critiqué l'approbation de l'éviction de Mohamed Morsi par le Grand Imam de l'institution islamique Al-Azhar et le chef de l'Eglise orthodoxe, en leur disant qu'ils ne sont pas les représentants des musulmans et des coptes.

"Nous n'avons qu'un seul président élu et qu'un seul Conseil de la Choura, a poursuivi M. Badie, se référant à la Chambre haute du Parlement dominée par les islamistes, laquelle a été dissoute aujourd'hui par le président par intérim nouvellement nommé Adli Mansour.

Vendredi, au moins trois personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans des affrontements entre forces de sécurité et partisans de Mohamed Morsi survenus près du bâtiment de la Garde républicaine au Caire, où l'ancien président aurait été placé en résidence surveillée.

Des millions de partisans de Mohamed Morsi ont inondé les rues et les places publiques à travers l'Egypte pour exprimer leur soutien au président déchu, exiger son retour et rejeter ce qu'ils ont décrit comme un "coup d'Etat militaire contre la légitimité".

L'éviction de Mohamed Morsi mercredi est survenue après que des millions de manifestants à travers le pays eurent exigé son départ.

L'armée a empêché vendredi des partisans du président déchu de se rendre sur la place Tahrir, où les manifestants anti-Morsi célèbrent son éviction.