Le harcèlement sexuel semble être monnaie courante en Egypte. Une étude avait été réalisée en 2008 par le Centre égyptiens pour les droits de la femme. Selon elle, 83% des égyptiennes avaient déjà été victime de harcèlement sexuel.
La dernière affaire en date a néanmoins provoqué un scandale sur le web.
Une jeune égyptienne a été attaquée par un groupe d’étudiants sur le campus universitaire du Caire le 16 mars. Une vidéo a été tournée à la suite de l’agression montrant la jeune femme se faire escorter par la sécurité de l’établissement. Selon les témoignages, elle aurait été victimes d’insultes et ses agresseurs l’auraient dénudée.
Le doyen de l’université et certains journalistes ont réagi en accusant la jeune fille de s’être habillée d’une façon « trop provocante » (elle portait un leggings). Ces déclarations ont tout de suite fait réagir les organisations de défense des droits de la femme.
Dès lors un hashtag a été lancé afin que les égyptiennes témoignent : #أول_محاولة_تحرش_كان_عمري. Elles décrivent à quel âge et où a eu lieu leur premier harcèlement sexuel. Pour certaines, la première « expérience » a eu lieu dès 8 ans.
Même les hommes s’y mettent pour défendre leurs congénères :
If I was president punishment for a first offense of #SH would be 18 months in jail. 2nd would be 10 years. #Egypt #أول_محاولة_تحرش_كان_عمري
— Amr 4 justice Egypt (@Cairo67Unedited) 19 Mars 2014
"Si j'étais président, le harcèlement sexuel serait puni de 18 mois de prison et la récidive de 10 ans."
Un spot publicitaire a même été tourné pour dénoncer ces violences :
Afriquinfos
