Djibouti : Vers la mise en place des aires maritimes protégées

Afriquinfos Editeur
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Le programme implique les communautés de Khor Angar, de Godoria, de Ras Sian, des Iles Sept Frères, de Douda-Haramous, des Iles Moucha-Maskali et d'Arta dans la préservation de la biodiversité marine. Un objectif  dont l'atteinte est d'une importance cruciale au développement durable du pays, selon les autorités djiboutiennes.

La biodiversité marine djiboutienne est très riche avec une diversité  marine, faunistique  et floristique très importante. Mais selon les spécialistes cette biodiversité est très souvent mise à mal par les activités anthropiques qui menacent sans cesse son équilibre naturel et surtout éco systémique.

Face à ce constat, le ministre djiboutien de l'Environnement, Moussa Balala, a indiqué que le gouvernement s'est fixé l'objectif ambitieux d'élargir l'espace marine protégé.

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"Nous voulons que les aires Marines Protégées, actuellement à 2, 5% du territoire avec une superficie de 560 km2, recouvrent 5% de nos eaux sous juridiction avant 2020", a-t-il souligné en substance.

Pour M. Balala, aujourd'hui, cette biodiversité est très souvent mise à  mal par les activités anthropiques qui menacent sans cesse son équilibre  naturel et surtout éco systémique.

Le PNUD, le partenaire de ce projet, a fait savoir par la voix de la représente-résidente que l'agence onusienne été disposée à doter Djibouti des outils nécessaires afin de pouvoir assurer l' atténuation des impacts négatifs de certaines pratiques de pêche au niveau des zones d'intervention du projet.

Elle a également précisé par la même occasion que le PNUD avait l'ambition de constituer un espace d'échange autour d'un cadre futur de développement socioéconomique viable des régions ciblées par le projet d'aires protégées.

Dans cette optique, le ministère djiboutien de l'Environnement a déjà organisé une formation destinée aux gestionnaires et éco- gardes et qui s'inscrit dans le cadre du projet d'aires marines protégées. Cette formation qui avait une dimension multisectorielle a associe des professionnels issus des secteurs de l'agriculture, du tourisme, du commerce et des transports.

A moyen et long terme, cette formation devrait constituer une pierre angulaire de la protection effective des ressources halieutiques, de la gestion efficace d'aires marines protégées et par conséquent, de la réduction durable de la pauvreté au niveau des zones concernées par le projet.  

Inscrite en droite ligne des engagements pris au niveau national et international par la République de Djibouti, cette formation, la première du genre, se voulait à la fois pragmatique et participative.

M. Balala a accordé un intérêt particulier au succès de ce projet dont les grandes lignes sont conformes avec les orientations de la stratégie nationale de protection de l' environnement.  

"Sa conception répond aux aspirations dictées au niveau international par les différentes conventions et directives émanant de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et traduites au niveau local par la volonté du gouvernement de se mettre au diapason de la problématique devenue aujourd'hui universelle, c'est à dire la résilience au changement climatique", a-t-il dit.

Dans le cadre de la mise en oeuvre du dit-projet, le PNUD a déjà offert des équipements logistiques, trois bateaux et un véhicule, et une expertise au ministère djiboutien de l' Environnement pour assurer une gestion efficace d'aires marines protégées à Djibouti.