Djibouti signe une Convention de prêt de 20 millions USD avec le FADES

Afriquinfos Editeur
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Cette convention de financement, paraphée par le ministre djiboutien de l'Economie, Ilyas Moussa Dawaleh et le directeur du FADES, Dr Abdallah Cheik, est destinée à soutenir le programme national djiboutien de développement des PME-PMI ainsi que l'intégration des jeunes diplômés dans le monde des affaires.

Selon le directeur général du Fonds de Développement Economique de Djibouti (FDED), Saïd Ismail Hassan, cette ligne de crédit vient compléter une première ligne de crédit que le FADES a octroyé à Djibouti en 2012.

"Cette ligne de crédit de 10 millions USD a été épuisée au bout d'une année, elle nous a permis de financer 252 projets dont 30 projets pour les jeunes diplômés. Elle nous a permis également de créer environ 600 emplois. Cette nouvelle convention de financement va compléter le besoin de financement de Djibouti dans ce secteur qui a été évalué au départ à 120 millions USD pour pouvoir financer 1.600 projets", a-t-il expliqué.

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Malgré une croissance économique de 4,6% ces dernières années entre 2005 et 2010, Djibouti souffre de la persistance d'un chômage de masse, indique une nouvelle étude de la Banque Mondiale intitulée "un nouveau modèle de croissance pour Djibouti".

Selon cette étude, le taux de chômage s'élève à 45% de la population djiboutienne et à plus de 70% pour les jeunes de moins de 30 ans. Le pays compte près de 200.000 chômeurs, pour une population totale de 850.000 habitants. La croissance économique récente de Djibouti n'a pas généré suffisamment d'opportunités d'emplois pour absorber le chômage, indique l'étude.

"Les perspectifs à moyen et long terme sont très préoccupantes. La pression démographique s'intensifiera dans les prochaines années (…). Le phénomène des diplômés-chômeurs, apparu récemment à Djibouti risque de s'amplifier dans des proportions considérables à l'avenir", prévient le rapport de la Banque mondiale. Pour stabiliser le chômage à son taux actuel, l'économie djiboutienne devra créer environ 9.000 emplois nets par an et pour réaliser cette performance, le taux de croissance du PIB devra être égal ou supérieur à 5%, estime la Banque mondiale. Par ailleurs, le rapport pointe du doigt l'inadéquation entre l'offre et la demande de compétence.