C'est le prix de la tomate qui reflète aujourd'hui cette valse inquiétante des prix. En effet, en quelques jours, le kilo de la Pomme d'amour a vu son prix multiplié par quatre. Cette flambée des prix touche également les oignons, les pommes de terre, les ails, la salade, les carottes et toute la gamme de fruits.
"C'est vrai chaque année, on observe une légère hausse des prix des fruits et légumes durant le mois de Ramadan. Mais là, c'est trop. Avec 1.000 francs djibout, tu ne peux même pas remplir ton panier", martèle Aicha Nour, une mère au foyer issue de la classe moyenne. Pour les commerçants djiboutiens des fruits et légumes, cette envolée des prix s'explique par une diminution momentanée de la quantité importée de l'Ethiopie voisine qui serait due à des facteurs indépendants de leur volonté ainsi qu'une demande excessive durant le mois béni de Ramadan.
Afin de lutter contre cette flambée des prix qui commence également à toucher quelques produits dans le secteur de l'alimentation, la brigade de répression des fraudes appuyée par le service normes et qualité du ministère djiboutien du Commerce vient de lancer une vaste campagne de contrôle inopinés des prix à travers la capitale djiboutienne. Des grandes enseignes du commerce en gros et en détails, des étals de fruits et légumes, et le supermarché de la place ont tous été passés au peigne fin dans la seule matinée de mercredi.
Et les résultats ne se sont pas fait attendre. Plusieurs échoppes ont écopé de convocations lorsqu'elles n'ont pas été purement et simplement mises sous scellés administratifs, car les prix pratiqués par ces négociants dépassaient allègrement les plafonnages fixés par les plus récentes éditions de la mercuriale du ministère djiboutien du Commerce.
Selon les inspecteurs de la brigade de répression des fraudes, ces commerçants indélicats feront l'objet de fortes amendes et de mise en garde spéciale.
