Diplomatie/ Sahara Occidental : Horst Koehler entame les discussions

Afriquinfos
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Alger (© 2018 Afriquinfos) –  En marge de sa deuxième tournée entamée ce vendredi en vue de relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario l’émissaire des Nations-Unies pour le Sahara occidental, Horst Koehler, a été reçu samedi à Alger par le ministre algérien des Affaires étrangères Abdelkader Messahel.

Selon une source source diplomatiques à l’ONU proche du dossier, cette tournée visant à relancer les négociations entre le Maroc et le Front Polisario doit le conduire notamment dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf (sud-ouest de l’Algérie, siège du mouvement indépendantiste), au Maroc et en Mauritanie, a précisé cette source.

L’ex-chef d’Etat Koehler a également prévu de rencontrer les autorités marocaines les 28 et 29 juin à Rabat. Il devrait aussi se rendre à Laâyoune au Sahara occidental pour voir les Casques bleus de la mission d’observation du cessez-le-feu Minurso, avait précisé mardi cette source.

De son côté, le Polisario appelle l’ONU à « organiser des négociations directes » avec le Maroc « aussitôt que possible dans un courrier datant du 1er juin au Conseil de sécurité, « .

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Les dernières rencontres de Horst Koehler avec les parties au conflit du Sahara occidental s’étaient déroulées en début d’année, à Berlin pour le Polisario, à Lisbonne pour les autorités marocaines.

En octobre 2017 M. Kohler avait effectué sa première tournée dans la région. Il s’était dit « encouragé », mais a refusé d’en dire plus lors d’une réunion en novembre à huis clos du Conseil de sécurité.

En avril, sous l’impulsion des Etats-Unis, le Conseil de sécurité avait renouvelé pour six mois seulement le mandat de la Minurso, appelant les parties à des « négociations sans préconditions ». La Minurso compte quelques centaines de membres pour un budget annuel de 52 millions de dollars.

Le mouvement indépendantiste réclame un référendum d’autodétermination pour le Sahara occidental, une étendue désertique de 266.000 km2, seul territoire de l’Afrique au statut post-colonial non réglé. Le Maroc rejette toute solution autre qu’une autonomie sous sa souveraineté.

Rabat avait pris à partir de 1975 le contrôle de la majeure partie du Sahara occidental au départ de la puissance colonisatrice espagnole. Le Polisario, qui luttait contre la domination espagnole, y a proclamé en 1976 une République arabe sahraouie démocratique (RASD) et combattu les troupes marocaines, jusqu’à un cessez-le-feu conclu en 1991 sous l’égide de l’ONU.

V.A.