RDC : Les ONG dénoncent le manque de collaboration des autorités pour l’arrestation du président soudanais

Afriquinfos Editeur
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« Nous avons tout fait avec la Cour et les autres agences des Nations unies pour que Omar El-Béchir soit arrêté et qu’il ne quitte pas la RDC. Mais les autorités congolaises n’ont pas collaboré avec la Cour. Nous condamnons fermement cette complicité, cette complaisance des autorités congolaises », a précisé M. Kapiamba.

« Nous les ONG, nous allons poursuivre notre travail de manière à ce que les personnes qui ont facilité sa fuite ne puissent pas échapper à la rigueur de la loi, même sur le plan international », a-t-il affirmé.

Selon le président de la ACAJ, la résolution de l’Union africaine (UA) interdisant l’extradition d’un chef de l’Etat en fonction n’a aucune valeur juridique.

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Les sociétés civiles africaines, a-t-il ajouté, sont totalement contre cette décision de l’UA qui n’engage que ceux qui avaient participé à cette réunion.

« C’est une décision purement politique d’un club des Chefs d’ Etat amis qui pensent se couvrir de cette manière là », a-t-il souligné.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait demandé mercredi aux ONG, qui réclament l’arrestation et le transfert à la Cour pénale internationale (CPI) du président soudanais Omar El-Bechir, à la compréhension.

Lambert Mende avait rappelé les obligations de la RDC envers l’ Union africaine, « qui a pris une position très claire vis-à-vis des mandats émis contre les chefs d’État africains en exercice ».

Près de 90 ONG avaient demandé au gouvernement congolais de livrer à la cour le chef d’État soudanais, recherché par la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.

La cour l’accuse d’avoir commis ces crimes en 2003 au Darfour, région soudanaise alors en rébellion contre Khartoum.