Pour sa dernière rencontre avec la classe politique congolaise, l'informateur Charles Mwando Simba s'est entretenu avec les leaders de l' opposition en l' occurrence le président de l'Union des forces du changement (UFC), M. Léon Kengo Wa Dondo, sorti 4ème lors des élections présidentielle de novembre 2011 et les membres de Pax du député Ne Muanda Nsemi et le président François Muamba du parti ADR.
A l'issue de son entretien avec les acteurs politiques de l'opposition congolaise, les leaders de l'opposition se sont tous prononcés pour la constitution d'une nouvelle majorité qui serait composé des membres de la majorité émanant de l'opposition politique au sein de l'Assemblée nationale et dans le futur gouvernement.
Parmi les partis de l'opposition qui n'ont pas voulu répondre à l'invitation de l'informateur congolais figure l'Union pour le démocratie et le progrès social (UDPS) de M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Selon le directeur du cabinent et porte-parole de M. Etienne Tshisekedi, M. Albert Moleka, l'UDPS ne se sent pas concernée par les consultations amorcées par l'informateur Charles Muando Nsimba.
"L'UDPS considère que ces consultations ne sont rien d'autre qu'une nouvelle distraction du fait que ceux qui l'ont initié ont du passer par la tricherie et la fraude pour diriger le pays. L'UDPS ne peut donc en aucun cas cautionner ces fraudes et irrégularités qui remonte aux élections de novembre 2011", a affirmé le porte-parole de M. Etienne Tshisekedi, classé en deuxième position lors l'élection présidentielle de novembre 2011.
Pour un grand nombre d'observateurs, le refus de l'UDPS de participer aux consultations initiées par l'informateur ne faisait l'ombre d'aucun doute. Car le parti cher au président Etienne Tshisekedi considère que son leader, Etienne Tshisekedi est le vrai vainqueur de l'élection présidentielle de novembre 2011.
Les membres de l'UDPS croient que les résultats des élections présidentielle et législatives de novembre 2011 ne sont pas conformes à la vérité des urnes. Par conséquent, toute démarche amorcée par la majorité au pouvoir était d'office voué à l'échec du fait de l'absence de ce parti créé il y 32 ans. Deuxième formation politique congolaise après les élections de novembre 2011, l'UDPS dispose de 39 députés au sein de l'Assemblée nationale.
Cependant, beaucoup de ces députés de l'UDPS refusent encore de siéger au sein de l'Assemblée nationale pour protester contre la victoire du président Joseph Kabila à l'élection présidentielle de novembre 2011. En outre, le président Etienne Tshisekedi qui s'est autoproclamé président de la République démocratique du Congo au lendemain de la publication des résultats des élections vit aujourd'hui en résidence surveillée, dans sa ville de la commune de Limete.
Avec la présence de plusieurs barrières de policiers et des agents de sécurité qui empêche toute personne à accéder en sa résidence. Dans ce contexte, il est donc difficile à l'UDPS d'ouvrir un dialogue avec la majorité au pouvoir.
Beaucoup d'observateurs croient que seul une rencontre au sommet entre Joseph Kabila et Etienne tshisekedi peut débloquer la crise latente qui règne en république démocratique du congo après les élections de novembre 2011.
L'histoire du Congo a montré que le refus du dialogue conduit toujours à la violence et aux guerre à répétition qu'ont connu la République démocratique du Congo depuis son accession à l'indépendance en 1960. Par conséquent, les acteurs politiques congolais doivent faire prévaloir la culture du dialogue, de la paix et de la tolérance pour sauver le fragile processus démocratique en cours dans ce pays qui, aujourd'hui se trouve à la croisée de chemins de son destin.