Crise congolaise: Kofi Annan pour remplacer Edem Kodjo?

Afriquinfos
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Kinshasa (© 2016 Afriquinfos)- L’ancien Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan bénéficie de préjugés favorables pour la tenue d’un « vrai Forum national ».

Le nom de l’ancien Secrétaire général des Nations Unies, le Ghanéen Kofi Annan figure plus parmi les personnalités citées par les médias, pour remplacer le Togolais Edem Kodjo afin de trouver une solution consensuelle à la crise politique congolaise née des élections du 28 novembre 2011.

Si cette information se concrétise, c’est la prophétie de Didier Reynders, Vice-premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères qui se réalise car, l’homme d’Etat belge avait déclaré que le facilitateur désigné par l’Union Africaine a déjà planté un décor et qu’il revient à un autre facilitateur de continuer le travail.

L’ancien  secrétaire général de l’OUA est en difficulté et serait l’otage du régime de Kinshasa qui le tient au cou jusqu’à la signature d’un accord politique, au terme du dialogue tenu dans la cité de l’Union Africaine,  à Kinshasa. Ces assises, ouvertes le 1er septembre pour une durée de quinze jours au maximum, s’enlisent.

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L’arrivée de Kofi Annan peut être un soulagement, surtout que l’ancien Secrétaire général des Nations Unies et Prix Nobel de la paix est un homme libre et indépendant. L’actuel facilitateur est soupçonné d’être à la solde de  Kinshasa. M. Annan a eu à mener des médiations au Kenya. N’eût été la complexité de la crise syrienne, Kofi Annan allait réussir à mettre autour d’une table le président Assad et son opposition armée.

Un accord politique précipité

De l’autre côté, l’on signale que M. Kodjo et le reliquat du Dialogue national tiennent à signer un « Accord politique » avant le sommet de Luanda dont l’objectif est de contribuer à trouver une sortie de crise en RDC par l’organisation des élections. Cette  réunion aura lieu le 26 octobre prochain à Luanda et sera organisée conjointement par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), les Nations unies, la SADC et l’Union africaine.

Plusieurs courants de la vie politique congolaise dont l’Église catholique et certaines organisations de la société civile comme la VSV, la NSCC, l’UNPC,  ont suspendu leur participation aux assises de la cité de l’UA conduites par l’ancien Premier ministre togolais et les travaux sont boycottés par le « rassemblement » de l’opposition, rangé derrière Étienne Tshisekedi.

I. N.