La Haye (© 2018 Afriquinfos)- Comme annoncé, la Cour Pénal Internationale (CPI) a rendu ce lundi son verdict dans l’affaire de subornation de témoins pour laquelle Jean-Pierre Bemba est inculpé. L’ancien Vice-président de la RDC a été condamné à 12 mois de prison et 300 000 euros d’amende.
Jean-Pierre Bemba est désormais fixé sur son sort dans l’affaire de subornation de témoins pour laquelle il était accusé ainsi que ses avocats Aimé Kilolo et Jean-Jacques Mangenda, le député du parti MLC, Fidèle Babala, et le témoin de la défense, Narcisse Arido. Ils auraient versé de l’argent et donné des cadeaux à des témoins ou leur avaient promis une installation en Europe en échange d’un faux témoignage devant la CPI.
L’ancien vice-président et leader du Mouvement de Libération du Congo (MLC) a été reconnu coupable par la CPI et écope de 12 mois d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende. Ce procès en attente lui a valu sa participation à la Présidentielle prévue se tenir au mois de décembre 2018 en RDC. La Cour Constitutionnelle a écarté le candidat Bemba en motivant sa décision par les accusions de subornation de témoins qui portaient sur lui à la CPI. Si dans un premier temps, l’ancien chef rebelle et ses partisans, ont menacé de mener des actions de « grande envergure » pour faire revenir la Haute Juridiction sur sa décision, l’homme politique dans un récent entretien, s’est dit prêt à soutenir une candidature unique de l’opposition.
Jean-Pierre Bemba après plus d’une décennie passée à la CPI suite à une première condamnation pour crimes de guerre et crime contre l’humanité, avait été relaxé en appel en juin dernier. Il avait aussi déclaré sa candidature à la Présidentielle et était jusqu’à son éviction, considéré comme le plus sérieux challenger d’Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de la mouvance présidentielle.
Boniface.T.
