Côte d’Ivoire, Togo, Faso: Nouvelle donne dans les écoles à divers niveaux à partir de la rentrée 2023-2024

Afriquinfos Editeur
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Ouagadougou (© 2023 Afriquinfos)-Trois pays de la sous-région ouest-africaine ont décidé de révolutionner leur secteur éducatif dès la rentrée 2023-2024. Ce changement qui va voir le jour au Togo, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire touche essentiellement le port de l’uniforme scolaire.

Au Burkina Faso, le port du Faso Dan Fani sera effectif dès la rentrée 2023-2024.  L’annonce a été faite ce mercredi 9 août 2023, lors du Conseil des ministres par le ministre en charge de l’éducation, André Ouédraogo. Il s’agit pour lui de faire la promotion du port du Faso Dan Fani en milieu scolaire.

De manière détaillée, il faut noter que cette mesure va s’appliquer progressivement dans les établissements scolaires du Burkina Faso.

Toutefois, la mesure reste « non contraignante et concerne tous les établissements publics et privés d’enseignement post-primaire et secondaire des communes urbaines de Koudougou, de Bobo-Dioulasso, de Ouagadougou et de la commune rurale de Sabou dès la rentrée scolaire 2023-2024 », lit-on dans le compte rendu du Conseil des ministres.

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Pour l’instant, le Faso Dan Fani sera porté les lundis à l’occasion de la montée des couleurs. Cependant, aucune exigence n’est faite par rapport aux couleurs et aux motifs que les établissements voudront choisir.

Le 28 avril 2023, à Bobo-Dioulasso, le Gouvernement de Transition a pris un décret portant promotion du port du Faso Dan Fani, du Koko Dunda et des autres tissus traditionnels. Cette décision prise à quelques heures de l’ouverture de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) a pour but, selon le Gouvernement, de « promouvoir l’identité culturelle burkinabè et de dynamiser l’économie nationale ».

En rappel, le pagne tissé traditionnel Faso Dan Fani, signifie littéralement « pagne tissé de la patrie » en langue dioula, et a été le symbole de la révolution sous Thomas Sankara. Ce tissu à base de fil de coton lourd, non génétiquement modifié, est un produit stratégique pour le Burkina Faso.

Une nouvelle réglementation sur les tenues scolaires au Togo

Le ministre togolais chargé des enseignements primaire, secondaire et technique, Dodzi Kokoroko, a acté mercredi 03 août via un arrêté, une nouvelle réglementation sur les tenues scolaires. Celle-ci stipule que l’uniforme des élèves des établissements scolaires publics et privés du secondaire devra désormais respecter certaines caractéristiques précises.

Concrètement, pour les élèves de sexe masculin inscrits dans les établissements publics, l’uniforme devra être constitué d’une “chemise ample et un pantalon descendant jusqu’aux talons, taillés dans le même tissu de couleur kaki, une paire de chaussures fermées ou des nu-pieds dont la semelle est retenue par une lanière”.

Pour les élèves de sexe féminin, “une chemise ample en popeline blanche, une jupe ovale et/ou plissée, de couleur kaki, couvrant les genoux et une paire de chaussures fermées aux semelles plates ou des nu-pieds dont la semelle est retenue par une lanière”.

Quant aux élèves inscrits dans les établissements privés, “une chemise ample et un pantalon descendant jusqu’aux talons pour les élèves de sexe masculin, et une jupe ovale et/ou plissée couvrant les genoux, pour les élèves de sexe féminin. Une paire de chaussures fermées aux semelles plates ou des nu-pieds dont la semelle est retenue par une lanière”.

Toutefois, les privés peuvent intégrer la cravate aux uniformes. S’ils choisissent les couleurs des tenues de leurs établissements, les promoteurs privés peuvent également “intégrer la cravate à l’uniforme scolaire”, a autorisé le ministre.

En revanche, avertit Dodzi Kokoroko, “les accessoires qui présentent un caractère ostentatoire, blasphématoire, ou indécent sont strictement interdits”.

Du côté de la Cote d’Ivoire, la mesure autour de l’uniforme est déjà effective et elle touche essentiellement les candidats aux différents examens.

Il est ainsi recommandé aux candidats aux différentes sessions de porter leurs tenues scolaires au cours des différentes compositions.

Cette innovation vise à faire non seulement la différence entre les candidats et les surveillants, mais aussi et surtout entre les badauds qui perturbent souvent les épreuves.

Pour les années antérieures, les candidats étaient libres de porter la tenue qui leur sied.

Vignikpo Akpéné