COP23 : La stratégie de mobilité durable du Maroc présentée

Afriquinfos
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Bonn (© Afriquinfos 2017)-  Ce mercredi, a été présenté le projet de Feuille de route pour une mobilité durable du Maroc à la 23ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) qui se tient à Bonn, en Allemagne.

Le projet s’inscrit dans l’engagement qu’avait pris le Maroc, en tant que président de la COP22, donnant ainsi l’exemple à d’autres pays en matière d’adaptation, aux niveaux régional et national, dans le cadre de la Macro-feuille de route globale pour la transformation du transport, élaborée par la plateforme internationale « Paris Process for Mobility and Climate » (PPMC).

Cette feuille de route prendra en compte les priorités et opportunités spécifiques du Royaume, ainsi que les principales stratégies nationales, selon les consultants internationaux qui ont travaillé sur ce projet pour le compte du ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau.

Appuyé par l’Agence de coopération technique allemande (GIZ), en collaboration avec la Société d’investissements énergétiques (SIE), le projet comprend huit axes d’intervention, à savoir : la transformation urbaine synergique, l’énergie à bas carbone, l’optimisation shift modal et efficacité, l’optimisation des chaînes logistiques, l’adaptation des infrastructures, les réductions de voyages, les outils financiers et réglementaires et les solutions pour le monde rural.

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L’insertion de cette feuille de route du Maroc dans la Macro-feuille de route transport du PPMC vise à créer des stratégies de transport durable cohérentes, dans le cadre d’une vision commune de la mobilité durable, ce qui devrait faciliter l’accès aux financements auprès des bailleurs de fonds internationaux et des investisseurs privés, ont expliqué les consultants Mark Major et Stéfanie Sohm qui présentaient le projet lors d’une rencontre marquée par la participation de différents intervenants et représentants d’institutions impliquées dans l’action climatique, dont la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement.

« Il s’agit d’une vision qui s’intègre dans le contexte local. C’est important que les investissements engagés soient adaptés au climat », explique le Britannique Mark Major.

Et d’ajouter que « les investissements dans le transport – coûteux car ils sont à long terme, imposent une coordination entre tous les acteurs dans le cadre d’une approche fédérative tenant en compte le contexte marocain d’autant plus que le potentiel du Royaume est important en matière d’énergies renouvelables.

« Le Maroc dispose de cette source d’énergie renouvelable propre qu’est le solaire qu’on peut utiliser pour les vélos, les camions et les motos, sans compter la tradition culturelle locale de partager les taxis qui n’existe pas en Europe où il y a une tendance actuellement à développer ce mode de transport », a-t-il constaté.

Abondant dans le même sens, la consultante allemande Stefanie Sohm a relevé que « le Maroc a déjà une stratégie pour le développement des énergies renouvelable pour 2030 », y voyant un énorme potentiel pour faire bénéficier le transport des sources d’énergie renouvelable et contribuer à réduire la dépendance du transport aux énergies fossiles.

La rencontre a été marquée notamment par la présentation des projets pilotes menés par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, de nature à conforter les efforts pour la mobilité durable.Entre 25.000 et 35.000 participants, parmi lesquels les représentants de plus de 500 ONG et plus d’un millier de journalistes, sont attendus lors de ce concave mondial sur le climat qui se poursuit jusqu’au 17 novembre à Bonn.