Le comité de normalisation confirme l’élection du président de la FEGAFOOT avant fin octobre

Afriquinfos Editeur
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Sans être suspendue comme le Cameroun qui subit, d'après la décision du comité d'urgence de la FIFA réuni le 4 juillet, « l'ingérence du gouvernement » dans les affaires de la fédération nationale (FECAFOOT), la FEGAFOOT a été sanctionnée par l'instance mondiale qui a invalidé l'élection de Moukagni Iwangou, président intérimaire accusé de fraudes par son rival Pierre Alain Mounguengui.

Désigné pour un intérim de six mois prenant fin en mars en remplacement de l'ancien président élu Placide Engandzas, empêché dans des scandales financiers, Moukagni Iwangou « avait créé des associations fantomatiques, qui n'existent pas légalement, qui n'ont pas d'agrément technique du ministère et qui se sont présentées le jour de l'assemblée pour participer au vote. C'est à la suite de cela qu'il y a eu un recours du perdant et la FIFA a suivi ce recours », rapporte Dieudonné Ndoumbou Likouni, président du comité de normalisation.

En plus des joueurs, des entraîneurs, des ligues, des entraîneurs et des arbitres, la Fédération gabonaise de football s'était alors retrouvée avec association des juristes, des supporters, voire de médecine sportive. Par ailleurs, « la FIFA avait déjà tiré l'attention du comité sortant en octobre sur les nouveaux statuts qui n'avaient jamais été adoptés, ni approuvés par la FIFA », informe Ndoumbou Likouni.

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« Nous sommes en crise comme le Cameroun (mais) le problème du Cameroun semble beaucoup plus complexe que celui du Gabon. Nous avons pour objectif de terminer avant le 31 octobre avec une élection transparente où le meilleur va gagner. Nous sommes pratiquement à la fin de la révision des statuts », assure-t-il.

Nommé le 16 avril, le comité de normalisation a notamment pour mission de « réviser les statuts et d'organiser des élections avant le 31 octobre », explique son président, qui annonce une modification des textes préconisant une limitation à deux des mandats de quatre ans du comité exécutif de la fédération.

Sur recommandation de la FIFA, cet organe de gestion provisoire s'emploie à mettre en place une association du football féminin, en plus des associations des joueurs, des entraîneurs et des arbitres ainsi que les quatorze clubs de première division professionnelle qu'elle a décidé de retenir après avoir expurgé les autres groupements sportifs qui ont été favorisé à voir le jour « juste pour l'élection ». Dieudonné Ndoumbou Likouni et sa délégation ont dû écourter leur séjour à Yaoundé après l'annulation du match devant opposer le 7 juillet le Gabon au Cameroun en vue de la qualification au prochain Championnat d'Afrique des nations Orange (CHAN) prévu en 2014 en Afrique du Sud, une conséquence de la suspension par la FIFA de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).

« Nous sommes de passage ici. Nous étions à Yaoundé pour préparer l'arrivée de notre équipe nationale qui était prévue jeudi soir. Nous sommes arrivés jeudi en matinée. Nous avons été bien reçus par la Fédération camerounaise de football. Vers 1630, la FECAFOOT a reçu de la FIFA un courrier qui suspendait de toutes les compétitions toutes les équipes et tous les officiels », rapportait-il la semaine dernière lors d'une rencontre avec Xinhua à Kyé-Ossi (Sud-Cameroun).

« C'est comme ça que, poursuit-il, nous avons dû appeler Libreville pour que nos joueurs qui s'apprêtaient à prendre leur vol n'embarquent pas. Nous sommes restés à Yaoundé pour essayer de régler les problèmes de logistique, parce que nous avons immobilisé des véhicules et des bus. Nous avons négocié avec les fournisseurs avec qui nous avons confirmé déjà les hôtels. Nous nous sommes acquittés de certaines pénalités. Ça nous a coûté quand même beaucoup d'argent. »

Dans un premier temps, le comité de normalisation de la FEGAFOOT avait reçu un courrier de la Confédération africaine de football (CAF) l'informant de la qualification du Gabon suite à la suspension du Cameroun et l'annulation du match entre les deux sélections amateurs. « Nous avons reçu un autre courrier de la CAF qui remettait en question la première décision, en nous disant qu'il fallait attendre la confirmation de la commission des compétitions du CHAN », révèle en outre Ndoumbou Likouni.

Mais finalement, « pour l'instant, n'avons pas de confirmation de qualification. C'est le statu quo. Ça semble un peu flou », fait-il savoir mardi. A l'en croire cependant, « la suspension du Cameroun devrait qualifier le Gabon. Après, si le comité de normalisation qui est exigé par la FIFA est mis en place dans les délais, je pense que le Cameroun a encore la chance de jouer le match de barrage d'ici quelques semaines ». Sur la base de cette éventualité, un deuxième match de barrage devrait en effet opposer le perdant de cette rencontre à celui du match entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo- Brazzaville. « On attend, c'est la CAF qui va trancher au dernier ressort. Mais si jamais on nous impose de jouer ce match, on posera le problème à la CAF pour qu'on rentre dans nos fonds », annonce Dieudonné Ndoumbou Likouni.

Il estime entre 40 et 50 millions de francs CFA (soit entre 80. 000 et 100.000 dollars américains) de dépenses engagées par la fédération gabonaise dans la perspective du match annulé.