Le chef de l’ONU condamne les violences en Egypte

Afriquinfos Editeur
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Le chef de l'ONU a lancé cet appel dans une conversation téléphonique avec le vice-président égyptien par intérim Mohamed El Baradei, a indiqué le porte-parole de M. Ban à la presse.

"Le secrétaire général a exprimé ses profondes inquiétudes concernant la direction dans laquelle la transition en Egypte avance", a indiqué le porte-parole. "Il a vivement condamné la montée de la violence en Egypte qui a fait de nombreuses victimes".

Le bilan des victimes lors des affrontements qui se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi jusqu'au petit matin est passé à 75, selon le ministère de la Santé égyptien.

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Des millions d'Egyptiens se sont rassemblés vendredi au Caire et dans d'autres gouvernorats pour soutenir le chef des forces armées et ministre de la Défense Abdel-Fattah al-Sisi dans ses efforts de répression de l'extrémisme et du terrorisme.

Parallèlement, les pro-Morsi, qui qualifient la destitution de ce dernier de "coup d'Etat militaire contre la légitimité", ont organisé plusieurs rassemblements à travers le pays pour réclamer le retour au pouvoir du président déchu.

M. Ban a appelé "les autorités par intérim à assumer l'entière responsabilité de la gestion pacifique des manifestations et à assurer la protection de tous les Egyptiens, quelque soit leur affiliation politique", a déclaré le porte-parole dans une note.

"Le secrétaire général a renouvelé son appel aux autorités par intérim à enclencher un processus politique véritablement ouvert à tous et pacifique", a indiqué le porte-parole.

"Le Secrétaire général appelle tous les dirigeants égyptiens à exhorter leurs partisans à faire preuve de retenue, et à mettre l'intérêt du pays au dessus des intérêts individuels, de groupe et des intérêts politiques, afin d'enclencher un processus de réconciliation qui ait du sens", a indiqué le porte-parole.

L'ancien président Mohamed Morsi et les autres responsables des Frères musulmans doivent être immédiatement libérés ou être jugés en toute transparence et sans délai, a souligné Ban Ki-moon.

Le président égyptien par intérim Adli Mansour a émis un décret dimanche qui donne au Premier ministre Hazem Beblawi certains pouvoirs présidentiels stipulés dans la loi sur l'état d'urgence, notamment le pouvoir d'octroyer à l'armée le droit d'arrêter des civils, a rapporté le journal public Ahram.