La décision a été rendue ce lundi. La cour communautaire sous-régionale estime que le code électoral ne peut pas mettre à l’écart certains. La cour notifie que les nouvelles dispositions électorales dénient le droit de chacun d’être candidat à une élection. Allusion faite aux anciens caciques de l’ère Blaise que le nouveau code électoral exclut des joutes électorales. Ce qui est une transgression de la législation électorale internationale, fait savoir la juridiction qui siège à Abuja. Toutefois, elle nuance sa position et parle des dispositions qui ne peuvent pas concerner les « dirigeants ». En fait, la Cedeao ne coupe pas totalement la poire en deux puisqu’elle semble ménager les deux parties.
Pour Me Guy Hervé Kam, l’avocat de l’Etat burkinabè, la décision de la Cedeao interpelle les autorités à «recadrer la loi, pour qu’il n’y ait pas d’exclusion massive». De son côté, le juge des plaignants se dit satisfait de la décision de la Cedeao. Toute compte fait, il appartient aux nouvelles autorités burkinabé de traduire dans les faits les recommandations de la Cour communautaire.
Le nouveau code électoral mis en place a interdit aux membres de l’ancien parti majoritaire toute participation aux joutes électorales. Ces derniers avaient saisi cette instance judiciaire qui visiblement a débouté l’Etat burkinabé.
Anani GALLEY