Burkina : Grève estudiantine de 24 heures le 11 octobre

Afriquinfos Editeur
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Ce débrayage de 24 heures, indique un communiqué de presse de l'ANEB concerne l'université de Ouagadougou, l'université Ouaga 2, l'université polytechnique de Bobo Dioulasso (UPB), les centres universitaires polytechniques de Dédougou, de Ouahigouya, de Fada N'Gourma et l'université de Koudougou.

 Reconnus coupables, entre autres, d'attitudes de nature à compromettre l'action pédagogique, d'avoir participé activement aux boycotts des cours et évaluations, Francis Nikiéma (ancien président du comité exécutif de l'ANEB/Koudougou) et sept autres étudiants ont écopé, le 3 octobre dernier, d'une exclusion définitive des établissements d'enseignement supérieurs privés et publics du Burkina Faso. Il leur a été également reproché par le conseil de discipline leurs attitudes, propos et comportements intolérants ayant entraîné un trouble à la vie administrative et académique. Toute chose qui aurait causé préjudice aux personnes et des entrainés des sévices moraux ou physiques.

 A cet effet, l'enseignant Mahamoudou Oubda, chef de département Histoire et Archéologie par ailleurs directeur adjoint par intérim de l'UFR/LSH et a été agressé et a subi des violences physiques et verbales de la part des étudiants incriminés. Les 8 étudiants qui ont été reconnus coupables d'agression et de violences physiques sur deux de leurs camarades ayant entrainé des blessures et évanouissements, ont été interdits d'inscription pendant 5 ans à l'université de Koudougou.

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Outre l'exclusion, les 16 étudiants ont vu leur inscription au titre de l'année universitaire 2011-2012 annulée et les deux étudiants sur les 16 qui sont passés en conseil de discipline, eux, ont écopé de l'annulation de leurs résultats de la première session de l'année 2011-2012. A l'issue de ces sanctions, les lettres d'excuses adressées par l'Association nationale des étudiants burkinabés aux deux étudiants agressés et à l'enseignant violenté sont restées lettres mortes, car, à l'issue des délibérations, l'université de Koudougou avait indiqué que les décisions étaient irrévocables. Au lendemain des sanctions, le 04 octobre dernier, l'ANEB a tenu un meeting pour dénoncer les décisions du conseil de discipline et réaffirmé sa détermination à la lutte et à la révision des sanctions.

 Début septembre 2012, l'Unité de formation et de recherche en lettres et sciences humaines (UFR/LSH) de l'université de Koudougou et l'administration étaient en conflit ouvert sur le déroulement du calendrier universitaire 2011-2012. L'UFR/LSH qui comprend la psychologie, les lettres modernes, la géographie, l'histoire et les sciences de l'information et de la documentation est l'un des établissements les plus importants du point de vue des effectifs et de la diversité des filières de l'université de Koudougou.

 Pour absorber entièrement le retard accusé au cours de l'année académique 2011-2012, le président de l'université de Koudougou avait proposé que des enseignements et des évaluations soient assurés en août et septembre 2012 avec au moins un mois de vacances à des dates différentes sur la période de juillet à octobre 2012. Ce calendrier qui n'était pas du goût de l'ANEB, avait amené l'association a appelé au boycott de ces enseignements et évaluations, car ne prenant pas en compte les vacances des étudiants.