«La Côte d'Ivoire abrite la plus forte communauté que nous ayons à l'étranger. Ensuite, c'est le pays où forcément nous n'avons pas beaucoup d'amis, et, enfin, certaines opérations qui devaient être faites ne l'ont pas été », a déclaré Michel Kafando.
«Nous avons peur que le danger ne vienne de là-bas, c'est-à-dire qu'il ne faut pas que nos propres élections soient perturbées au Burkina parce que de l'autre côté on aura sciemment manigancé des choses », a poursuivi l’actuel homme fort du Burkina.
Selon ce dernier, le vote des ressortissants en Côte d'Ivoire risque d'être assez difficile.
L'absence de finalisation de la mise en place des cartes consulaires des Burnikabè de Côte d'Ivoire est parmi les problèmes évoqués par Kafando.
« L'année 2015 est déterminante, car elle permettra la mise en place de nouvelles institutions issues d'élections libres, transparentes et crédibles avec des résultats consensuellement acceptés par l'ensemble des Burkinabè et la communauté internationale », avait déclaré M. Kafando, pendant son discours de nouvel an.
M. Kafondo a précisé qu'il était maintenant satisfait de ses relations avec le président ivoirien Alassane Ouattara. «La Côte d'Ivoire n'a pas compris les choses au début comme nous l'aurions souhaité», a-t-il dit.
«J'ai dit au président de la Côte d'Ivoire: je comprends votre gêne parce que le président Blaise Compaoré se trouve chez vous. C'est un problème délicat pour vous», a confié Michel Kafondo, avant d'ajouter: «Nous nous sommes rencontrés, nous nous sommes expliqués, nous nous sommes compris».
L'ancien-président du Burkina, Blaise Compaoré s'était réfugié en Côte d'Ivoire, pays de son épouse après sa chute, le 31 octobre 2014. Après s'être rendu provisoirement au Maroc, il y est revenu le 12 décembre.
Il avait été chassé du pouvoir après 27 ans de règne le 31 octobre par une insurrection populaire. Un régime de transition a été mis en place pour une durée d'un an. Il est dirigé par un duo civil-militaire: le diplomate Michel Kafando comme président.
A. Lamy