Burkina Faso : Le parti de Blaise Compaoré suspendu, près de deux mois après la révolution

Afriquinfos Editeur
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«Activité incompatible avec la loi », voila la principale raison officielle pour laquelle le CDP ne fait désormais plus partie des organisations politiques du Burkina, l'arrêté n'indiquant pas avec détails les griefs qui sont reprochés au groupe politique.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a remporté toutes les élections depuis sa création et disposait de la majorité absolue à l'Assemblée nationale depuis les législatives de 2007. Issu de la fusion de treize formations favorables à Blaise Compaoré en 1996, ce parti constituait le bras politique de l'ancien régime.

La décision affecte d’autres organisations

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Le CDP n’est pas le seul parti concerné par cette décision du gouvernement. Le parti a entrainé avec lui, quelques organisations. Ainsi, l’ADF-RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique), la troisième force politique du pays a été également suspendue. Cette ancienne formation d'opposition avait rejoint la majorité en 2005. Ce parti a été particulièrement décrié récemment pour avoir soutenu le CDP lors du débat sur la révision de la Constitution burkinabé, qui a précipité la chute de l'ancien président.

Le gouvernement a également annoncé la suspension de la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré, association qui défendait  le pouvoir de Compaoré auprès de la société civile.

Le président de la transition, Michel Kafando avait, à sa prise de pouvoir, annoncé des enquêtes sur des assassinats de Sankara et Zongo. Mais s’était rétracté quelques jours plus tard, indiquant qu’un procès contre Compaoré n’était pas une priorité pour la période transitoire.

La société civile burkinabè qui a été le fer de lance du soulèvement contre l'ex-chef de l'Etat, appelle pour sa part à des poursuites judiciaires contre M. Compaoré.

L'ex-président burkinabè, chassé par la rue fin octobre après 27 ans de règne, est revenu en Côte d’Ivoire voisine vendredi dernier après près de deux semaines passées au Maroc où il avait trouvé refuge.

P. Amah