Burkina Faso : La microfinance pour rompre la spirale de la pauvreté et produire des transformations sociales

Afriquinfos Editeur
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Placée sous le thème « quelle microfinance face aux mutations et aux défis de l'offre économique et sociale? », cette 2e édition coïncide avec le dixième anniversaire de l'association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Burkina ( AP/SFD-BF), initiatrice de cette manifestation.

Cette deuxième édition se déroule au lendemain de la table ronde de bailleurs de fonds pour le financement de la stratégie nationale sectorielle de développement de la microfinance, une convention collective des systèmes financiers décentralisés adoptée en novembre 2011.

A cette occasion, le ministre de l'Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, représentant le Premier ministre a souligné que la tenue de cette manifestation a pour objectif principal de « sensibiliser le public et les acteurs sur les enjeux de la microfinance dans le développement socio-économique de notre pays ».

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Au cours de cette semaine, il est prévu l'organisation de plusieurs activités d'information et de sensibilisation. Il s'agira d'échanger autour de sous thèmes tels que « La microfinance face aux mutations de l'environnement institutionnel et juridique », « La microfinance et la promotion de l'emploi des jeunes et le financement de la micro entreprise ».

La deuxième édition de la Semaine nationale de microfinance s'inscrit également dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de microfinance actualisée et de son plan d'actions 2012-2016.

Insistant sur l'importance que revêt la microfinance dans le développement socio économique, M. Bembamba a laissé entendre que la microfinance a montré sa capacité à rompre la spirale de la pauvreté et à produire des transformations sociales souhaitées.

« La microfinance a gagné la confiance des pauvres, suscité une adhésion massive des populations et convaincu les pouvoirs publics et les partenaires au développement de sa pertinence en tant qu'instrument à prendre en compte dans les politiques de développement en général et singulièrement dans les stratégies de réduction de la pauvreté », a indiqué le ministre de l'Economie et des Finances.

Ainsi, l'encours de l'épargne a connu une hausse passant de 41 milliards de F CFA en 2006 à près de 87 milliards de F CFA 2011 et l'encours du crédit est passé dans la même période de 34 à 80 milliards de F CFA.

Quant au nombre des clients de la microfinance, il est passé à 1,6 million de bénéficiaires en décembre 2011 alors qu'il n'était que de quelques milliers au début de son installation en 2002.

Ces indicateurs ont fait dire au représentant du Premier ministre que la microfinance se positionne de plus en plus comme une réponse aux sollicitations des pauvres en tant que système alternatif d'accès aux services financiers. D'où l'urgence, selon lui, de travailler au développement d'un secteur sain et à l'émergence de structures financièrement viables et pérennes puisque la lutte contre la pauvreté a été érigée au Burkina au rang des priorités nationales et les systèmes de financement décentralisé se positionnent de plus en plus comme une réponse aux sollicitations des pauvres.

Le secteur de la microfinance burkinabé compte actuellement 155 institutions agrées avec 532 guichets et 1600 employés.

Créer en 2002, l'Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Burkina défend les intérêts matériels et moraux de la profession et offre des services de renforcement des capacités et d'organisation à ses membres.