Burkina Faso : Levée de la sanction de l’agent de santé licencié

Afriquinfos Editeur
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L'agent de la santé avait été révoqué par le conseil des ministres pour faute lourde et non assistance à personne en danger du fait que cet agent réquisitionné au moment d'une grève du SYNTSHA en décembre 2012 aurait refusé de venir intervenir sur une dame en grossesse.

Du fait que cet agent a refusé d'obtempérer à la réquisition et demandé l'évacuation de la patiente sans l'avoir vu et consulté, ont été les motifs qui ont conduit à son licenciement par le conseil des ministres puisque l'intéressée en est morte avec son bébé faute de soins.

Analysant les mouvements de grève des travailleurs de la santé humaine et animale et leurs conséquences, les participants (syndicat et membres du gouvernement) aux négociations, dans un souci de préserver l'intérêt des Burkinabé et dans une volonté commune de ramener la paix, ont consenti à lever la mesure de licenciement de l'agent de santé. "C'est dans la recherche d'une solution d'apaisement dans l'intérêt supérieur de la nation, a expliqué le ministre en charge de la Fonction publique, Vincent Zakané, que le gouvernement a décidé de lever la sanction de l'agent de santé tout en se réservant le droit de poursuivre des enquêtes pour faire toute la lumière sur cette affaire".

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Le syndicat a pris aussi, à son tour, la décision de lever les mots d'ordre de grève qui ont cours actuellement sur toute l'étendue du territoire national afin de soulager les centaines de milliers de malades. Saluant l'esprit de dialogue qui a prévalu au cours de ces négociations, le ministre en charge de la Fonction publique, Vincent Zakané a également indiqué que ces négociations doivent permettre de tirer tous les enseignements de cette situation déplorable.

Le président du mois des centrales syndicales, Paul Kaboré a, à son tour, salué cet esprit de dialogue qui a prévalu tout au long des négociations et s'est réjoui de savoir que la levée de la sanction contre l'agent de santé et la levée du mot d'ordre de grève du syndicat arrangent tout le monde. M. Kaboré qui a salué la disponibilité du gouvernement avec à sa tête le Premier ministre, a souhaité que le dialogue continue de prévaloir à toutes les discussions au Burkina pour une paix sociale durable.