Burkina Faso : L’affaire Thomas Sankara bientôt devant les juges

Afriquinfos Editeur
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Initialement prévue pour le 26 avril, l’audience a été ajournée à la dernière minute au motif que le conseiller rapporteur de la Cour était… en séjour à l’étranger.

Afin d’obtenir des éclaircissements et, éventuellement, justice, Mariam Sankara, veuve de l’ancien président du Faso, et leurs deux enfants, Philippe, aujourd’hui âgé de 31 ans, et Auguste, 29 ans, ont déposé une plainte contre X pour « séquestration du président Thomas Isidore Noël Sankara », le corps de ce dernier n’ayant jamais été remis à sa famille. Une demande de test ADN introduite par les proches afin de préciser si le corps censé se trouver dans une sépulture, dans un cimetière ouagalais, est bien celui du défunt est restée lettre morte.

Quelques années après l’assassinat de Sankara, un médecin militaire avait délivré à la famille une attestation portant curieusement la mention « mort naturelle ». Une plainte contre X des ayants droit pour « assassinat et faux en écriture administrative » avait été déclarée irrecevable en 1997. Une nouvelle plainte a été déposée en 2002 pour, on l’a dit, « séquestration ».

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La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Ouagadougou ayant refusé d’ordonner l’ouverture d’une enquête judiciaire, Mariam Sankara et ses fils se sont pourvus en cassation. Le moins qu’on puisse dire, c’est que, vingt-cinq ans après les tragiques événements, un voile épais continue d’entourer les conditions ayant conduit à la disparition de Sankara. Verdict le 24 mai.