Burkina Faso : L’ADF/RDA n’a pas pris part à la marche pour la paix du CDP

Afriquinfos Editeur
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Ce message qui rappelle que le parti n'a pas également pris part à la marche de protestation de l'opposition du 29 juin dernier contre le Sénat, réaffirme son refus du Sénat dans sa forme actuelle et annonce qu'elle ne présentera pas de candidats à l'élection sénatoriale du 28 juillet 2013. Par conséquent, le parti qui dit suivre avec une grande attention les différentes manifestations nationales relatives notamment à la mise en place d'un Sénat au Burkina, la promotion de la démocratie et de la paix au Burkina Faso, a menacé tout conseiller municipal de l'AFD/RDA qui ne respecterait pas cette directive, d'exclusion du parti.

 Totalisant 18 députés à l'issue des élections couplées de décembre 2012, l'ADF-RDA qui était un parti de la mouvance présidentielle, a refusé d'intégrer le deuxième gouvernement du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Mesurant avec intérêts les attentes légitimes des Burkinabé et défendant avec ferveur la liberté d'expression des masses populaires, le parti dit avoir toujours placé au cœur de son combat politique, les débats constructifs et républicains utiles à la bonne marche de notre démocratie. L'ADF-RDA marque une fois de plus son attachement à la paix et à la démocratie, comme elle l'a d'ailleurs toujours démontré au prix parfois de grands sacrifices. Le parti invite ses militants et sympathisants à la vigilance, à la patience et à la cohésion.

Les observateurs trouvent que ce parti qui est un poids lourd pour la majorité présidentielle, n'est pas favorable pour la modification de l'article 37 de la constitution limitant le mandat présidentiel. Ces mêmes observateurs pensent également que l'ADF/RDA en refusant de rentrer dans le gouvernement et de ne pas cautionner la mise en place du Sénat, entend monter les enchères en vue d'obtenir une place de choix dans le prochain gouvernement. Pourtant, les deux chefs de partis à savoir l'Union pour le changement (UPC) et l'ADF/RDA se seraient rencontrés récemment à Ouagadougou sans nul doute, pour rapprocher les vues en vue des actions communes futures.  

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