Burkina Faso : Le gouvernement lance des infrastructures de développement au Nord

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

C'est à Zogoré, commune rurale située à 25 kilomètres de Ouahigouya, capitale de la région du Nord que le chef du gouvernement a mis en chantier « Le programme spécial du président du Faso pour l'électrification des communes rurales ».

D'un coût de 52 milliards de FCFA, ce programme concerne 87 chefs lieux de communes rurales et 82 villages. Ainsi, ce sont 115 nouvelles localités qui seront électrifiées, avec un impact direct sur 56.100 ménages.

A cette occasion, le ministre des Mines, des Carrières et de l'Energie, Salif Kaboré a rappelé que ce projet est « une promesse faite aux populations » lors de la campagne présidentielle par le président Blaise Compaoré qui avait lancé en 2010 ce programme à Ouahigouya.

- Advertisement -

Ce qui justifie la désignation de la commune rurale du Yatenga, notamment Zogoré pour sa mise en oeuvre effective. « Il s'agit d'élargir l'accès des populations rurales à des services énergétiques adaptées » et d'accroître « l'accès aux services énergétiques dans les secteurs de l'éducation et de la santé », a souligné M. Kaboré.

Au total, 490 km de ligne tension, 150 postes de transformation et 190 km de réseaux basse tension seront réalisés.

 

Le programme est financé en deux phases par le budget de l'Etat et la Société nationale d'électricité (SONABEL).

Le Premier ministre Tiao, des membres du gouvernement, des bailleurs de fonds et les populations ont pu assister au démarrage des travaux de bitumage du tronçon Ouahigouya- Thiou-frontière du Mali de la route communautaire CU13 de l'UEMOA.

Long de 63 km, le tronçon Ouahigouya-Thiou, frontière du Mali qui va coûter 19,5 milliards de F CFA, est une infrastructure communautaire destinée à désenclaver le Mali et le Burkina Faso.

Le porte-parole des populations bénéficiaires, originaire de Thiou, Moustapha Sawadogo a exprimé la reconnaissance des localités désenclavées. C'est, a-t-il dit, « un voeu de 15 ans qui est enfin réalisé».

En plus de la fluidité et de la sécurité qu'elle va favoriser, cette voie une fois achevée, améliorera les conditions des populations riveraines.

Il est prévu effectivement des infrastructures sociales telles des forages, des pistes d'accès aux centres de santé, trois classes d'école primaire, deux parcs de vaccination et des ouvrages hydrauliques.

Il faudra attendre cependant 18 mois pour voir la réalisation du tronçon et de ses ouvrages connexes, financés par la Banque ouest-africaine de développement, la Banque arabe pour le développement économique Afrique (BADEA) et l'Etat burkinabé.

Le Premier Ministre a interpelé les entreprises attributaires des marchés des deux infrastructures sur l'obligation de respecter les délais et sur la qualité des travaux.